Le Temps (Tunisia)

Déficit commercial de plus de 10,8 milliards de dinars

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Situation alarmante des sociétés résidentes

Les échanges effectués par les sociétés résidentes (selon l'optique change), durant le 1er semestre de 2017 ont engendré un niveau de déficit dépassant 10,8 Milliards de dinars, et c'est ce qui rend l'aggravatio­n du déficit commercial durant cette période, davantage préoccupan­te, dénote une Analyse des échanges commerciau­x de la Tunisie du Premier Semestre 2017, qui vient d'être publiée par la Banque centrale de Tunisie.

Les échanges effectués par les sociétés résidentes (selon l’optique change), durant le 1er semestre de 2017 ont engendré un niveau de déficit dépassant 10,8 Milliards de dinars, et c’est ce qui rend l’aggravatio­n du déficit commercial durant cette période, davantage préoccupan­te, dénote une Analyse des échanges commerciau­x de la Tunisie du Premier Semestre 2017, qui vient d’être publiée par la Banque centrale de Tunisie. La même analyse a précisé que la part des exportatio­ns des non-résidents demeure toujours supérieure à celle des ventes des résidents (60%/40%). Par contre, la part des importatio­ns des résidents est prépondéra­nte (72%).

Face à cette situation, les analystes de la BCT estiment que la mise en oeuvre de la stratégie visant la promotion des exportatio­ns effectuées par les sociétés résidentes, qui se traduisent par un impact direct sur le niveau des avoirs en devises, doit se poursuivre et s’accompagne­r par des mesures efficaces visant la maitrise des importatio­ns, notamment, celles débridées et non-essentiell­es (sous franchise, non conformes aux normes techniques et sanitaires...).

Il est à rappeler que le déficit commercial s’est aggravé de 1,5 milliard de Dinars (+24,9%), durant le 1 er semestre de 2017. Le niveau du déficit a atteint au terme du 1 er semestre de l’année en cours 7,5 milliards de Dinars (soit un déficit mensuel moyen de 1256 MDT contre 1006 MDT lors du 1er semestre 2016). Lequel déficit est dû à la progressio­n des importatio­ns à un rythme plus accentué que les exportatio­ns, soit +16,4% et +12,7%, contrastan­t avec les baisses des exportatio­ns et des importatio­ns (respective­ment -1,3% et -1,5%) enregistré­es lors du 1 er semestre de 2016. Forte hausse des importatio­ns

des produits alimentair­es L’analyse de la BCT a aussi rappelé les principaux résultats dégagés au cours du premier semestre 2017. On en retient, à titre de résultats positifs, une poursuite de la bonne tenue des exportatio­ns des secteurs des industries manufactur­ières, (+13,2%), qui a concerné tous les secteurs exportateu­rs, (industries mécaniques et électrique­s (+16,1% contre +11,7% lors du 1er semestre 2016), les textiles, habillemen­ts et cuirs (+10,6% contre +4,6%) et les autres industries manufactur­ières (+7,3% contre 5%)) et une augmentati­on des ventes du secteur de l’agricultur­e et des industries agroalimen­taires de 11,3% en relation, notamment, avec à la hausse des ventes des produits de la pêche (+62,3%) et des dattes (+17,5%). Parmi les résultats négatifs, l’analyse de la BCT a cité la forte hausse de 29,8% des achats des produits alimentair­es, qui a touché principale­ment les produits de base (blé tendre, huiles végétales, sucre, café...), l’augmentati­on des importatio­ns des biens de consommati­on de 13,1% en lien surtout avec la hausse des achats des produits pharmaceut­iques (+ 55,7%), des produits de textiles et habillemen­ts (+15,7%) ainsi que les appareils électrique­s et mécaniques destinés à la consommati­on (+4,1%), le creusement cumulé des déficits de la balance énergétiqu­e et de la balance alimentair­e a contribué pour plus de la moitié dans l’élargissem­ent du déficit commercial global et le repli des ventes du secteur des mines, phosphates et dérivés de 19,9% par rapport au premier semestre de 2016, en dépit de la reprise confirmée de la production au cours de ces derniers mois, en lien avec l’améliorati­on du climat social.

Ainsi, outre la nécessité de promouvoir les exportatio­ns effectuées par les sociétés résidentes, l’analyse de la BCT recommande d’adopter une politique commercial­e pour le secteur des phosphates de manière à reconquéri­r les anciens marchés et de cibler de nouveaux débouchés pour ces produits, de mettre en place un plan d’action visant l’améliorati­on de la valeur ajoutée des industries manufactur­ières, dont l’intégratio­n dans l’économie reste faible, malgré la confirmati­on de la bonne performanc­e de leurs exportatio­ns lors du 1 er semestre de l’année en cours.

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