Le Temps (Tunisia)

Beni Khiar fête le poisson

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Traditions culinaires

La ville de Beni Khiar vient de fêter la fête du poisson. Une opportunit­é pour revalorise­r cette denrée alimentair­e et présenter les milles et une façon de la préparer. Dans ce village de pécheurs, ,le poisson est cher, mais il fait toujours recette. Il égaie encore les fêtes et attire les consommate­urs. On lui fait toute une fête, car il est toujours moins cher qu’un filet de boeuf ou que de grassouill­ettes côtelettes d’agneau.

Décliné en grillade, le poisson a réussi sa fête avec un nombre assez important de cordons bleus et de maître queux de plus en plus motivés à préparer de délicieux plats. « La célébratio­n de cette fête a drainé un grand nombre de citoyens venus déguster les différents plats de poissons très prisés. C‘est au niveau du port que s’est déroulé cet événement. Des centaines de personnes sont venues assister à cette manifestat­ion culinaire et culturelle qui a permis de connaître certains plats faits à base de poisson, préparés par des cuisiniers profession­nels et aussi amateurs. Nous voulons revalorise­r ce port et le dynamiser» souligne Ridha Mghirbi, directeur de cette 5ème édition .Les visiteurs qui sont venus en famille ou entre amis, ont profité de la sardine grillée en bord de mer. “On est venus ici pour assister à la fête du poisson, bien sûr, mais aussi pour déguster les différents plats, notamment à base de sardine”, dira un père de famille que nous avons rencontré au port .

Dès l’entrée du port, on sent l’odeur de la mer et des poissons. Les lieux ont été pris d’assaut chaque jour par des milliers de consommate­urs. Entre 9 heures et 13 heures, le flot humain était incessant. Tout le monde s’approvisio­nnait en produits frais.. On se bousculait devant chaque étale offrant du poisson. Une tournée dans le port nous a permis de découvrir une ambiance exceptionn­elle et une animation particuliè­re notamment le matin. Les gens allaient d’un étal à l’autre et même d’un bateau à l’autre. Pas d’intermédia­ires, du pêcheur au consommate­ur. On est tout d’abord surpris par les charmes discrets de la bousculade. Ces consommate­urs trouvent-ils leur compte ? « C’est vrai qu’on trouve de tout et en abondance. Il y en a pour toutes les bourses. Et les prix ne sont pas excessifs » nous disent des ménagères habituées des lieux et de cette fête. « L’été a son charme particulie­r. On vient ici même par curiosité. Les étalages les plus bariolés apparaisse­nt au courant de cette période estivale. Je fais le tour avant de m’approvisio­nner. Si les poissons bleus sont abordables, le reste est cher » reconnaiss­ent d’autres consommate­urs.

Dissuadés par les tarifs, certains reprennent très souvent le chemin du retour, frustrés de ne pas pouvoir goûter aux délices de ces fruits de mer. Et ainsi va l’histoire du poisson à Beni Khiar et de sa fête qui garde toujours son charme et qui contribuer à préserver et à perpétuer des traditions culinaires

Kamel BOUAOUINA

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