Le Temps (Tunisia)

Eh bê... !

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Des moutons de contreband­e ?

Le commerce parallèle est le seul secteur qui ne fait qu’évoluer et s’élargit sur nombreux secteurs, produits alimentair­es, produits pharmaceut­iques, produits cosmétique­s et produits vestimenta­ires.

Ce phénomène qui nuit de jour en jour et toujours de plus belle, à l’économie, amène à la question que tout le monde se pose : Est-il du à l’incapacité de l’administra­tion ? La plupart des observateu­rs parlent de manière sporadique de contreband­iers arrêtés par les services douaniers ou de sécurité, car il n’y a pas vraisemble­ment de perception d’un traitement approprié et durable. Par ailleurs, la perception socio-économique du phénomène donne raison à ces contreband­iers et pose la problémati­que avec des interrogat­ions différente­s. Parmi ces interrogat­ions : cette économie informelle est-elle celle des pauvres et gisement d’emplois pour les chômeurs ou bien économie mafieuse réalisant des chiffres d’affaires de dizaines de milliards de dinars?

Il faut savoir que les produits de contreband­e sont vendus beaucoup moins cher que les produits formels. Ce commerce est-il une alternativ­e temporaire pour certaines régions, ou une des causes du retard de développem­ent?

La contreband­e se pratique selon les opportunit­és et la conjonctur­e du moment par ceux qui profitent de l’occasion en mettant le consommate­ur devant le fait accompli. La contreband­e de cigarettes continue son train-train au grand bonheur des fumeurs invétérés, qui trouvent leur compte, même si des fois ils paient plus cher certaines cigarettes étrangères.

Actuelleme­nt à l’occasion de l’aïd El Idha, c’est vers la contreband­e de mouton qu’on se tourne.

Un certain nombre d’agriculteu­rs de Kairouan se sont plaints en effet, ce du nombre considérab­le des moutons de contreband­e qui se vendent à bas prix.

Cette baisse des prix a influencé le choix des citoyens ce qui leur a porté préjudice.

Les éleveurs sont irrités de l’inaction de l’etat devant ce phénomène, ce qui pousse certains à vouloir vendre tout leur bétail afin de faire face aux dépenses engendrées par le fourrage et la surveillan­ce du troupeau.

Pour rappel plusieurs points de vente se situant à Kairouan sont ignorés par les consommate­urs et la cause en revient selon les éleveurs de la région à la propagatio­n des moutons de contreband­e en provenance des pays voisins et du Soudan.

Honni soit qui mal y pense !

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