Le Temps (Tunisia)

Les ministres français des Affaires étrangères et des Armées en visite en Irak

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En visite à Bagdad, les ministres français des Affaires étrangères Jean-yves Le Drian et des Armées Florence Parly devaient réaffirmer ce 26 août le soutien de la France à l'irak dans la lutte contre le groupe terroriste Etat islamique (EI) et pour la reconstruc­tion du pays. Arrivés le 25 août dans la capitale irakienne, les deux ministres français rencontrer­ont le Premier ministre Haider al-abadi et d'autres responsabl­es irakiens ainsi que le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani. Florence Parly et Jean-yves Le Drian ont été précédés le 22 août par le chef du Pentagone, Jim Mattis, venu également réaffirmer son soutien aux forces irakiennes. « C'est une période de bascule entre une guerre qui touche à sa fin et le début de la stabilisat­ion et de la reconstruc­tion », a déclaré Jean-yves Le Drian. La France, un des principaux contribute­urs de la coalition internatio­nale contre le groupe Etat islamique (EI) derrière les Etats-unis, entend poursuivre ce soutien militaire pour la reprise des dernières poches terroriste­s. « Tant que notre ennemi commun n'aura pas été éradiqué, la participat­ion de la France sera maintenue », a ainsi assuré Florence Parly.

Contre l'indépendan­ce du Kurdistan

Cette visite conjointe intervient après la reprise au groupe terroriste sunnite EI de la deuxième ville du pays, Mossoul, le 9 juillet et au tout début de l'offensive des forces irakiennes pour la reconquête de la cité voisine de Tal Afar, lancée le 20 août. Les deux ministres français devraient aussi mettre en garde les Kurdes irakiens contre le référendum d'indépendan­ce prévu le 25 septembre, potentiell­ement déstabilis­ateur pour l'ensemble de la région. Les Etats-unis s'y opposent également, tout comme la Turquie et l'iran qui craignent qu'un tel processus ne fasse tache d'huile chez leur propre minorité kurde. Les deux ministres français devraient aussi aborder la question des combattant­s français de L'EI, dont certains ont été faits prisonnier­s par les forces irakiennes. Les adultes seront jugés sur place pour terrorisme mais les enfants doivent bénéficier d'un traitement judiciaire et social en France, estime Paris. Paris entend aussi soutenir la reconstruc­tion de l'irak, dont le coût est estimé entre 700 et 1 000 milliards de dollars. A terme, la France, longtemps éclipsée en Irak par son refus de participer à l'offensive contre Saddam Hussein en 2003, espère retrouver le niveau de relations avec l'irak d'avant la guerre du Golfe (1990-1991).

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