La rentrée s'annonce très politique
Remaniement, élections, économie…
Fini l'été, finies les vacances, fini le farniente et surtout, finie la séance unique. Septembre est là, sifflant la fin de la récréation. La rentrée pour tous, c'est maintenant et tout de suite, aussi bien pour les grands que les petits. En effet, environ 2 millions d'élèves rejoindront dans quelques jours les bancs des écoles, des collèges et des lycées. En parallèle, fonctionnaires, hauts responsables, officiels et politiciens entament une rentrée administrative placée sous le signe de tous les défis. Qu'est ce qui attend les Tunisiens à l'aube de ce nouveau départ ?
Fini l’été, finies les vacances, fini le farniente et surtout, finie la séance unique. Septembre est là, sifflant la fin de la récréation. La rentrée pour tous, c’est maintenant et tout de suite, aussi bien pour les grands que les petits. En effet, environ 2 millions d’élèves rejoindront dans quelques jours les bancs des écoles, des collèges et des lycées. En parallèle, fonctionnaires, hauts responsables, officiels et politiciens entament une rentrée administrative placée sous le signe de tous les défis. Qu’est ce qui attend les Tunisiens à l’aube de ce nouveau départ ?
L’un des rendez-vous les plus attendus de cette rentrée est le remaniement ministériel qui devrait permettre d’y voir plus clair sur les orientations futures du gouvernement. Il est, en effet, sur toutes les langues depuis quelques temps mais personne ne sait vraiment quand aura-t-il lieu, ni à quoi s’attendre. En apparence, le président du gouvernement,youssef Chahed, fait durer le suspense mais c’est surtout que les tractations sont encore en cours et qu’il est quasiment impossible de satisfaire toutes les parties, le sort de la Tunisie étant depuis un moment, non pas aux mains d’un seul mais plutôt de plusieurs décideurs. Sachant pertinemment qu’il marche sur des oeufs, lui qui a été à l’origine d’une impitoyable guerre contre la corruption et le banditisme qui n’a pas fait que des contents, se sait guetté de toutes parts et attendu au tournant. Mais il faudra bien qu’il tranche à un moment, tant la situation est devenue explosive avec bien des ministères vacants ou encore aux mains de ministres qui ont fait preuve d’incompétence. Que décidera-t-il ? Qui nommera-t-il et qui remplacera-t-il ? Aura-t-il les mains libres pour mener à bien son remaniement sans que de petits calculs politiques jettent de l’ombre sur ce changement crucial ? Quelles parties lui accorderont leur bénédiction et quelles autres opposeront leur véto ? Qu’en sera-t-il à la fin ? Dans quel sens penchera la balance, celui des compétences ou des ambitions politiques ? Autant de questions qui restent pour le moment en suspens mais qui, d’après de sources proches du gouvernement, ne sauraient tarder à avoir des réponses dans les jours à venir.
Autre enjeu de taille pour cette rentrée, les Municipales prévues pour décembre 2017 et dont les préparatifs se poursuivent bon train malgré de très nombreux obstacles et autres couacs de parcours. Lors d’une conférence de presse tenue le 29 août dernier, plusieurs voix de la société civile, dont celles des représentants de Bawsla et ATIDE se sont élevées pour dénoncer le retard d’adoption du projet de loi du Code des collectivités locales, la loi organique des communes de 1975, toujours en vigueur, étant inconstitutionnelle. Suite à quoi, il a été annoncé que ce dit projet de loi sera très prochainement examiné par l’assemblée des Représentants du Peuple.
En parallèle, de nombreux chantiers, tout aussi politiques, devront être menés, le tout dans un contexte économique des plus incertains. Pour s’en sortir, une seule solution est offerte : sévir, trancher, décider, sans laisser de place au doute. Aux décideurs d’agir d’une poigne de fer, loin des mains tremblantes et loin des étroits calculs politiques, pour le bien du pays !