Le Temps (Tunisia)

« Si je n’étais pas moralement fort, j’aurais craqué»

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Le défenseur des «Eléphants» Serge Aurier :

Présent à Abidjan pour la double rencontre avec le Gabon en éliminatoi­re de la Coupe du monde, Serge Aurier a répondu en toute franchise et en exclusivit­é aux questions de cafonline.com. L’arrière ivoirien n’a éludé aucune question.

Serge Aurier manifestai­t le désir de partir du Paris Saint-germain (PSG) et depuis le 31 août, c’est chose faite… Je suis moralement libéré. Je quitte le PSG qui m’avait proposé un nouveau contrat de trois ans pour une autre aventure. J’ai refusé pour diverses raisons. J’ai envie de découvrir une autre vie parce qu’à Paris, je n’ai pas été respecté à ma juste valeur. On s’est attardé sur beaucoup de détails, on a pensé plus à autre chose qu’au footballeu­r. En termes de statistiqu­es, de tous les défenseurs du championna­t français de Ligue 1, depuis 2013 jusqu’à aujourd’hui, je suis le plus décisif. J’ai aussi gagné neuf titres avec le PSG. C’est pour dire qu’il y a des choses plus marquantes dans ma carrière, mais ils ont préféré s’attarder sur ce qui s’est passé en dehors des stades. Au club, je m’entendais bien avec tout le monde : dirigeants, joueurs, encadreurs et supporters. A preuve, le club tenait encore à moi mais, il me fallait penser à moi. C’est une décision personnell­e. Soyez plus explicite. Quelles sont les motivation­s réelles de votre départ de Paris ?

J’ai eu une affaire avec la police qui a été amplifiée par la presse européenne. Normalemen­t, quand une affaire dure un an ou plus, on tourne la page. Mais dans mon cas, il y a eu trop de tapage. Si je n’étais pas moralement fort, j’aurais craqué. J’aurais pu rester un ou deux ans pour le président Al Khelaïfi que je considère comme un père spirituel et toute l’équipe du PSG comme une famille, mais (…). En décidant de partir, j’ai dû blesser des gens, mais la vie est ainsi faite. Je tiens à découvrir un autre monde. Cependant, je n’oublierai jamais le PSG et je lui souhaite plein succès en Ligue des champions derrière laquelle il court depuis longtemps. Et le challenge Tottenham… Tottenham est un club ambitieux qui pratique un beau jeu et qui termine souvent parmi les meilleurs du championna­t anglais. J’ai toujours rêvé de jouer en Angleterre et j’ai su saisir la chance qui s’est offerte à moi. J’ai 24 ans et j’ai plusieurs années de football encore sur les terrains. Je me dois maintenant de me battre, de progresser et de vivre de grands moments avec mon nouveau club. Du point de vue traitement, êtes-vous satisfait ? Le salaire compte peu. Aujourd’hui, je veux être dans un club où je dois prendre du plaisir, m’éclater. Si j’avais privilégié l’aspect financier, j’avoue que je serais resté à Paris où le contrat qu’on m’a proposé étaitt très intéressan­t. Plus intéressan­t que le premier. J’ai signé un contrat de cinq ans à Tottenham pour vivre d’autres sensations et demeurer un des meilleurs latéraux droits du monde. Avec la bénédictio­n de Dieu, j’y parviendra­i.

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