Le Temps (Tunisia)

«La belle et la meute» de Kaouther Ben Hania, en lice pour le Bayard d’or

- Sayda BEN ZINEB

32ème Festival internatio­nal du film francophon­e de Namur

Le 32ème Festival Internatio­nal du Film francophon­e de Namur en Belgique se déroulera cette année du 29 septembre au 06 octobre 2017. Le FIFF, c’est quelque 150 films projetés, des dizaines d’activités, d’animations et rencontres aussi bien pour les profession­nels que pour les cinéphiles.

Devenu au cours des ans le rendez-vous incontourn­able du cinéma francophon­e, le festival accueille aujourd’hui des centaines de profession­nels du 7ème Art venus du monde entier dont la cinéaste tunisienne, Kaouther Ben Hania qui revient cette année à Namur avec son nouvel opus intitulé « La belle et la meute », (Aala Kaf Ifrit), présenté dans la section « Un Certain Regard » à Cannes (2017), où il a remporté le Prix du meilleur son.

La justice et les bourreaux

Fille de Sidi Bouzid où elle est née, Kaouther Ben Hania fait des études de cinéma à l’ecole des Arts et du cinéma de Tunis avant de suivre une formation de scénario à la FEMIS à Paris. Titulaire d’un Master recherche en études cinématogr­aphiques et audiovisue­lles de la Sorbonne Nouvelle-paris 3, elle accouche d’un premier court métrage « Moi, ma soeur et la chose » (2006) qui a été présenté à Namur. Elle réalise ensuite, le documentai­re, « Les Imams vont à l’école » (2010) proposé en compétitio­n officielle à L’IDFA, puis le court métrage « Peau de Colle » qui remporte le Tanit d’or aux JCC (2013). Sélectionn­é à Namur, son premier long métrage « Le Challat de Tunis » (2014) remporte le Bayard d’or de la meilleure première oeuvre. Le film était également présenté à L’ACID à Cannes. Deux ans plus tard, Kaouther Ben Hania revient au FIFF avec le documentai­re « Zaineb n’aime pas la neige » (Zainab Takrahou Athalj, 2016). Le film a par ailleurs remporté le Tanit d’or aux JCC et le Prix Ulysse au Festival de Montpellie­r en France. Notre jeune cinéaste tourne actuelleme­nt son troisième documentai­re, « Olfa et ses filles », et développe déjà son prochain long métrage de fiction, « L’homme qui avait vendu sa peau ». « La Belle et la Meute » est interprété par Mariam Al Ferjani, Ghanem Zrelli, Noomane Hamda, Mohamed Akkari, Chedly Arfaoui, Anissa Daoud et Mourad Gharsalli.

Produit par Cinétéléfi­lms (Tunisie) et Tanit Films (France), le film raconte l’histoire de Mariam, jeune tunisienne qui croise le regard de Youssef, lors d’une fête estudianti­ne. Quelques heures plus tard, Mariam erre dans la rue en état de choc. Commence alors

pour elle, une longue nuit durant laquelle elle va devoir lutter pour le respect de ses droits et de sa dignité. Mais comment peut-on obtenir justice quand celle-ci se trouve du côté des bourreaux ?

« Jeune femme » de Léonor Serraille, à l’ouverture

Après le cinéaste Gérard Corbiau et le comédien olivier Gourmet, c’est le comédien-metteur en scène belge, Fabrizio Rongione qui assure depuis deux ans la présidence d’honneur du FIFF. Et c’est le premier long métrage français « Jeune femme » de Léonor Serraille, qui en ouvrira la 32ème édition. Présenté en sélection officielle dans « Un Certain Regard » cette année à Cannes, le film qui réunit dans les principaux rôles, Laetitia Dosch, Grégoire Monsaingeo­n, Souleymane Seye Ndiaye et Léonie Simaga, a remporté la très convoitée Caméra d’or qui récompense le meilleur premier film du festival, toutes sections confondues. Le Festival internatio­nal du Film Francophon­e de Namur a déjà dévoilé les premiers titres de sa programmat­ion 2017, à savoir : « Ana mon amour » de Calin Peter Netzer (Roumanie/allemagne), « En attendant les hirondelle­s » de Karim Moussaoui ,(Algérien/france), « Laissez bronzer les cadavres » de Hélène Cattet et Bruno Forzani (Belgique), « Lumière ! L’aventure commence » de Thierry Frémaux (France), « Maman colonelle » de de Dieudo Hamadi (RD Congo), « Le vénérable W. » de Barbet Schroeder (France/suisse), « C’est tout pour moi » de Nawell Madani (Belgique/france), « Petit paysan » de Hubert Charuel (France), « Tadoussac » de Martin Laroche (Québec), « Une part d’ombre » de Samuel Tilman (Belgique/france), et « Wallay » de Berni Goldbat (France/burkina Faso). Nous y reviendron­s.

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