Le Parlement rejette le référendum kurde
Irak
Le parlement irakien a rejeté hier le référendum prévu le 25 septembre sur l'indépendance du Kurdistan autonome et a autorisé le Premier ministre, Haïdar al Abadi, à prendre les mesures nécessaires pour préserver l'unité du pays, a fait savoir un député.
"Les députés kurdes ont quitté la séance, mais la motion rejetant le référendum a été adoptée à la majorité", a déclaré le député Mohamed al Karbouli. L'exécutif irakien a d'ores et déjà jugé ce référendum kurde contraire à la Constitution irakienne Le député kurde Madjid Chingali a indiqué que les membres de sa communauté rejetaient cette décision législative. "Cette décision n'a pas de valeur et nous ne l'appliquerons pas", a-t-il déclaré à Reuters.
Un conseiller de Massoud Barzani, le président du gouvernement régional du Kurdistan (KRG), a précisé que le vote du parlement irakien n'avait aucune valeur contraignante.
Les députés de la région autonome ont prévu de se réunir demain, pour la première fois depuis octobre 2015, pour apporter une réponse à cette décision des élus irakiens.
Etats-unis et pays occidentaux redoutent que ce scrutin ne dégénère en un conflit avec le pouvoir central irakien ou avec la Turquie et l'iran, qui comptent d'importantes minorités kurdes.
Pareil conflit détournerait l'attention de la lutte en cours contre le groupe Etat islamique, qui cède du terrain aussi bien en Irak qu'en Syrie depuis le début de l'année.
Tous les pays de la région, la Turquie, la Syrie, l'iran et l'irak s'opposent à l'idée d'une indépendance des Kurdes irakiens, redoutant que cela alimente les velléités séparatistes des populations kurdes locales.