Des clandestins secourus au large de Zarzis
Avec le beau temps et la saison estivale, les tentatives de migration clandestine se sont multipliées en Tunisie, et n’eut été la vigilance de la marine tunisienne et des forces sécuritaires et armées, beaucoup de jeunes tunisiens auraient couru le risque de perdre leur vie, dans une aventure dont l’issue reste toujours incertaines.
Pour la énième fois, la marine nationale a fait avorter une tentative du genre et une de ses unités a secouru, hier, à l’aube, neuf migrants clandestins tunisiens à 90 km au large de Zarzis, dans le sud-est, qui comptaient rallier les côtes italiennes. Selon un communiqué du ministère de la Défense, un autre migrant clandestin, qui faisait partie du même groupe, a été évacué de la plateforme pétrolière «Ashtart», au large de Sfax, qu’il avait rejoint après avoir eu un malaise. Le groupe de migrants a été remis à la Garde nationale à Zarzis.
un cimetière pour les victimes ? Ces opérations à double-sens et qui font beaucoup de victimes ont poussé le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux à appeler le gouvernement à assumer ses responsabilités et intervenir rapidement afin d’attribuer un des terrains de l’etat ou de la municipalité de Zarzis (gouvernorat de Médenine), comme cimetière pour les victimes d’immigration clandestine. Le forum appelle le Gouvernement, dans un communiqué publié jeudi, à coordonner avec les associations tunisiennes et internationales qui se sont proposées pour l’aménagement du cimetière et se pencher sur la récolte des données concernant les corps des migrants recueillis en Tunisie et les enregistrer dans des bases de données accessibles pour les institutions concernées et permettant à leurs familles de connaitre leur sort. Le forum rappelle, selon le communiqué, la façon inhumaine avec laquelle les cadavres des migrants qui ont échoué sur la côte de Zarzis sont enterrés. Les corps de ces migrants qui ont quitté pour la plupart la côte Libyenne et qui ont péri lors des naufrages des canots de fortune sont ensevelis dans une ancienne décharge municipale.
Malgré les efforts de certains volontaires à Zarzis qui se sont chargés d’enterrer les dépouilles dans la dignité avec les moyens limités qui sont disponibles, le problème reste l’obtention d’un terrain aménagé spécialement pour l’exploiter en tant qu’un cimetière.