Le Temps (Tunisia)

La plaque est enlevée, mais pas les entourloup­es

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C’est le 9 octobre courant qu’a commencé la grève des taxis. Une grève ouverte dit-on. Pour quelle raison ? que demandent-ils ? ça on en sait peu de choses. C’est en tous les cas, le citoyen Lambda qui écope. La femme enceinte qui devant se rendre chez le médecin, est restée debout, au coin de la rue, et à proximité d’un arrêt de bus, dans l’espoir de trouver un moyen pour consulter le gynécologu­e avec lequel elle avait pris rendez-vous. En vain ! le bus qui arriva au bout d’une heure d’attente était plein à craquer. Alors qu’elle était sur le point de renoncer à son rendez-vous, pour entrer chez elle, un taxi s’arrêta devant elle. Elle n’en crut pas ses yeux. Mais ce véhicule jaune était sans plaque, et il y avait déjà deux personnes à bord. Le conducteur lui demanda où elle se dirigeait puis lui fit signe de monter. Elle se sentit comme délivrée. Mais arrivée à destinatio­n, le conducteur lui réclama la somme de 3000, qu’elle paya sans rechigner. Il continua son chemin pour prendre les, autres occupants là où ils devaient se rendre.

En fait c’est un taxi qui est transformé, en la circonstan­ce, en taxi collectif. C’est finalement une aubaine que d’être en grève ! Le secrétaire général de l’union tunisienne des taxis individuel­s a déclaré à une radio de la place que les négociatio­ns avec le ministère des transports ont abouti à plusieurs compromis et que la grève des chauffeurs des taxis est suspendue. N’en déplaise à ceux qui sont à l’affût de telles occasions pour procéder à des entourloup­ettes à la loi, toujours au détriment du citoyen.

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