ILS ONT DIT:
«Les événements de Kébili ainsi que la multiplication des tentatives d’immigration illicite sont deux faits graves, qui expriment un ras-le-bol, un point de non-retour atteint par la population et un désengagement patriotique. Deux points sur lesquels la classe politique devrait méditer. Le mouvement n’était ni spontané, ni innocent, ni gratuit, mais orchestré et visait à faire valoir que le pouvoir en place doit tomber. Les événements de Kébili sont une preuve que les politiciens n’ont pas compris la mission qui leur est demandée. L’un des rôles des politiques est de se mêler au peuple, de l’entendre et de lui faire comprendre les décisions du gouvernement, le cas échéant.» Abdelfatteh Mourou (Premier vice-président du mouvement Ennahdha)
«Vous allez avoir vos augmentations, n’en déplaise à certains! Le conflit avec le gouvernement et L’UTICA est un conflit de principe. Lorsqu’un Procès verbal est signé il faut le respecter. Chacun doit respecter ses engagements! D’ailleurs un PV concernant les augmentations de 2018 a été signé. Ces augmentations concerneront les secteurs public et privé. Les pourparlers débuteront au printemps 2018. Ils concerneront le renforcement du pouvoir d’achat des salariés.» Noureddine Taboubi (Secrétaire général de L’UGTT)
«Le gouvernement est invité à accélérer l’équipement des tribunaux administratifs régionaux. L’attention du gouvernement doit être braquée sur la nécessité de fournir les ressources nécessaires pour la maintenance des locaux. Un grand nombre de locaux requièrent beaucoup de moyens pour ce qui est de l'infrastructure, pour garantir un minimum de conditions pour le bon fonctionnement de ces tribunaux.» Hamdi Mrad (Secrétaire général de l'association des magistrats tunisiens)
«Une grande fierté est ressentie avec la réalisation d'un rêve qui dure depuis plus de 21 ans, en l'occurrence la mise en place des Chambres régionales du Tribunal administratif dans 12 gouvernorats à l'intérieur du pays. Ce qui va consacrer la décentralisation et la proximité au profit des citoyens là où ils se trouvent. Ce qui constitue une décision qui vient s'ajouter à celle du recrutement de 60 nouveaux juges administratifs, une mesure historique sans précédent. Toutefois, certaines parties refusent encore d'appliquer les jugements, comme cela été le cas de l'instance Vérité et Dignité (IVD). Mais là aussi, des recours sont possibles pour les justiciables afin d'obtenir gain de cause avec, en sus, un éventuel dédommagement.» Mohamed Karim Jamoussi (Commissaire d'etat général au Tribunal administratif)