Trump publie une partie des documents
USA- Assassinat de JFK
Donald Trump a ordonné la publication d’une partie des archives relatives à l’assassinat du président John F. Kennedy à Dallas, tout en maintenant confidentiels certains documents à la demande du FBI et de la CIA, a annoncé la Maison blanche. En 1992, le Congrès américain avait ordonné que tous les documents touchant à l’enquête sur la mort de JFK soient mis à la disposition du public d’ici le 26 octobre 2017. Le président Donald Trump a confirmé samedi dernier qu’il permettrait la publication de la totalité des documents. Mais les archives nationales ne vont finalement ouvrir au public qu’une partie des dossiers, soit près de 2.800 documents précédemment gardés secrets. Le président a donné un délai de 180 jours aux agences gouvernementales pour examiner les fichiers restants. Au terme de cette période, elles devront justifier d’un éventuel maintien du secret, que Donald Trump entend limiter. La Maison blanche a assuré que les documents restants serait publiés «au fur et à mesure» dans les prochaines semaines. Dans une note envoyée aux agences gouvernementales, le président américain a estimé que les Américains méritaient d’avoir un accès maximal au dossier. «Aussi, j’ordonne aujourd’hui que le voile soit finalement levé», a-t-il dit, avant d’ajouter qu’il n’avait pas eu d’autre choix que d’accepter les coupes requises par les agences pour le moment. «J’ordonne à toutes les agences qui ont proposé le report de la divulgation complète d’examiner les informations» et d’identifier ce qui peut être publié sans affecter les opérations de défense, de renseignement, de police et de politique étrangère, a-t-il poursuivi. Le directeur de la CIA, Mike Pompeo, a été l’un des principaux défenseurs de ce report, a précisé un haut responsable de l’administration. Le président Trump s’est montré réticent à accéder aux demandes des agences, mais il a finalement cédé à leurs requêtes «en insistant pour que le dossier soit examiné et publié dans les six prochains mois», a ajouté ce responsable. Selon un second responsable, «des informations sensibles restent toujours dans les dossiers», susceptibles notamment de compromettre l’anonymat d’informateurs ou des opérations des services de renseignement.
Les universitaires qui ont travaillé sur l’assassinat de Kennedy le 22 novembre 1963 estiment que les dossiers qui vont tomber dans le domaine public n’apporteront pas de précisions nouvelles d’importance sur les raisons qui ont poussé Lee Harvey Oswald à tirer sur Kennedy. Ils pensent aussi que le dernier lot de documents, épais de près de 5 millions de pages, ne contribuera guère à atténuer les théories du complot voulant que l’assassinat de ce président catholique qui avait alors 46 ans ait été commandité soit par la Mafia, soit par Cuba, soit par des agents américains en rupture de ban.