Le Temps (Tunisia)

« On m’en veut pour avoir fermé les vannes »

« Nous ne savons rien sur les clauses du contrat de Simone »

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En intervenan­t sur les ondes d’une radio privée, l’ex directeur sportif du Club Africain Wajdi Essida parlé du contrat qui lie Marco Simone au club Africain. Il a insisté sur certains détails qui ont précédé la signature d’un contrat qui permet au technicien italien de se retrouver en position de force. Essid en a parlé ainsi : « Ce que vous devez savoir, c’est que personne ne sait rien sur le contenu de ce contrat. Il faut savoir que Riahi n’était pas d’accord pour engager Simone et c’est le CV de ce dernier qui n’a pas convaincu le président du club. Ce qui étonne le plus dans tout ce qui a été fait, c’est la rapidité avec laquelle le contrat a été signé. Je ne sais par quel miracle Slim Riahi a fini par engager Simone d’autant plus que le président clubiste considérai­t les exigences de l’italien excessives. Simone qui ne devait pas venir en Tunisie avant qu’on lui demande de le faire a pris de court ses interlocut­eurs pour se présenter à Tunis et pour signer un contrat de deux ans. Je dis bien deux ans et cela implique des sommes considérab­les à payer en cas de rupture unilatéral­e du contrat. » Ce que Essid n’a pas omis de rappeler c’est la présence de Ridha Dridi dans ces négociatio­ns. Celui qui a occupé tous les postes depuis quelque temps au Club Africain est derrière la venue de Simone au parc A. Nous avons pris contact avec ce même Riadhadrid­i pour en savoir plus et pour lui donner la possibilit­é de donner son avis sur ce qui a été dit à son propos. Il n’y est pas allé de main morte : « Je n’ai jamais été sur les plateaux télé ou sur les colonnes des journaux car je préfère travailler et faire mon devoir sans fanfares et sans me vanter de quoi que ce soit. Mais là, je me vois obliger de répondre et je le fais pour la première fois. En ce qui concerne Wajdiessid, je tiens à dire pour la première foisdes choses que j’aurais aimé garder pour moi. Ce monsieur, au chômage depuis des années, n’a pas trouvé mieux que d’imposer ses conditions avant d’entamer son travail. Il voulait 10 mille dinars de salaire, une voiture et voulait qu’on s’occupe de ses deux enfants pour leurs études à l’étranger. Sa fille devait étudier en France et son fils en Angleterre et comme Slim Riahi est un habitué de la Grande-bretagne, il s’est dit qu’il pourrait l’aider à s’en occuper. En outre, et bien avant d’entamer son travail, il a commencé à mettre son nez dans des choses qui ne le concernent pas. A titre d’exemple, il ne voulait pas que Simone emmène Seïftka à Tabarka pour le stage d’avant-saison, chose que l’italien ne comprenait pas d’autant plus que le joueur n’est pas à présenter. Je ne suis pas en train de raconter des balivernes et Simone et le président Slim Riahi peuvent vous l’affirmer. Il va sans dire que nous étions obligés de mettre un terme à cette aventure. Wajdiessid devrait se taire et devrait penser à faire autre chose que le sport. Pour ce qui est du contrat de Simone, je défie quiconque puisse prouver que le contrat de Simone est particulie­r et qu’il nous faut débourser des centaines de millions pour nous en séparer. C’est un contrat des plus simples et si nous ne trouvons pas un arrangemen­t avec lui, nous nous limiterons à lui verser deux salaires. Maintenant, et après un long silence, je tiens à expliquer plus d’un point et le plus important me semble la fait d’avoir privé plus d’un d’une manne qui leur a permis de se faire beaucoup d’argent. Pendant des années, plusieurs personnes ont profité de Slim Riahi l’obligeant à dépenser des sommes énormes pour des joueurs qui ne valent rien. Ces mêmes personnes roulent désormais dans des voitures de luxe et ont même acheté des maisons au frais de la princesse. Je n’ai pas besoin de citer des noms, mais je pense que je le ferai dans peu et j’ai tous les dossiers en main. Certains ont touché des commission­s d’un millions de nos millimes pour le recrutemen­t d’un seul joueur. Ce qui est énorme. Je suis venu au Club Africain après trente années passées en tant qu’agent de joueurs. Je voulais mettre mon expérience au profit du Club Africain et depuis que je suis là, j’ai fermé les vannes. Sachez que la campagne recrutemen­ts de la dernière intersaiso­n ne nous a pas coûté un sou alors qu’habituelle­ment Slim Riahi dépensait entre deux et trois milliards de nos millimes. Je savais que j’allais à l’encontre de pratiques bien ancrées au sein d’un grand club. Grand par son nom et son histoire, mais désormais incapable de suivre le rythme des autres équipes jouant les titres. Nous avons atteint les demi-finales de la coupe de la CAF et c’est un exploit de notre part. Qu’on arrête ce populisme et ces pratiques qui visent à discrédite­r les personnes qui font bien leur travail. Je ne partirai pas et j’entends aller jusqu’au bout de mes intentions car je n’ai rien à me reprocher et toute personne capable de prouver le contraire est appelé à le faire. Par contre, j’ai tous les dossiers en main et je sais pourquoi on essaie de me nuire. La vérité finira par éclater au grand jour et ce jour-là, j’appellerai les choses par leur nom ».

Recueillis par Mourad AYARI

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Ridha Dridi
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Wejdi Essid
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