L’UGTT se saisit des dossiers des assistants contractuels
L’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) vient de saisir du dossier des assistants contractuels qui avaient été remerciés en 2015 par le ministère de l’enseignement supérieur après avoir exercé pendant plusieurs années dans les établissements d’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. «Nous avons eu des rencontres avec le secrétaire général de L’UGTT, Noureddine Taboubi, qui nous a assuré que l’organisation ouvrière va prendre à bras le corps la question de la régularisation de la situation des assistants contractuels », souligne le porteparole de la coordination nationale des assistants contractuels, Wissem Sahli.
L’union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) vient de saisir du dossier des assistants contractuels qui avaient été remerciés en 2015 par le ministère de l’enseignement supérieur après avoir exercé pendant plusieurs années dans les établissements d’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. «Nous avons eu des rencontres avec le secrétaire général de L’UGTT, Noureddine Taboubi, qui nous a assuré que l’organisation ouvrière va prendre à bras le corps la question de la régularisation de la situation des assistants contractuels », souligne le porte- parole de la coordination nationale des assistants contractuels, Wissem Sahli. «Une nouvelle rencontre est prévue sous peu avec les dirigeants de L’UGTT pour s’enquérir de l’avancement des négociations entre l’organisation ouvrière et les autorités compétentes à ce sujet», ajoute-t-il. Le calvaire des assistants contractuels perdure depuis septembre 2015 quand ils ont été congédiés par le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique de l’époque, Chiheb Bouden, qui avait décidé limiter la durée maximale des contrats à deux années. Or, les assistants contractuels remerciés, et dont le nombre ne dépasse pas un millier, ont exercé en moyenne entre 4 et 10 ans. La moyenne d’âgé, de ces enseignants qui avaient accepté des emplois précaires dans l’espoir être recrutés, se situe entre 35 et 45 ans. «Au regard de la décision du gouvernement de geler les recrutements dans la fonction publique durant les trois ou quatre prochaines années, la plupart des assistants contractuels dépasseront prochainement l’âge limite de recrutement dans la fonction publique fixée à 40 ans », déplore Wissem Sahli. Et d’ajouter : «la situation est d’autant plus inquiétante qu’entre 70 et 80% des assitants contractuels remerciés sont titulaires de doctorat et 90% ont fondé des familles». Selon lui, la mise au chômage de ces enseignants a déjà donné lieu à des drames. «Des couples qui n’arrivent plus à subvenir aux besoins de leurs enfants tandis », a-t-il précisé, indiquant que les assistants contractuels trouvent des difficultés pour décrocher un emploi vu que les personées qui disposent d’un matricule à la Caisse Nationale de Retraite et de Prévoyance Sociale (CNRPS) ne peuvent pas bénéficier du contrat dignité lancé par le ministère de la formation professionnelle.
M. Sahli précise que les assitants contractuels ne réclament pas aujourd’hui des postes dans l’enseignement supérieur mais souhaitent uniquement intégrer la fonction publique. « Nous n’exigeons pas d’être recrutés comme assistant ou maitre assistant et acceptons n’importe quel poste au sein de la fonction publique », dit-il, soulignant que les perspectives d’accès au marché de l’emploi sont devenus sombres dans un contexte de gel des recrutements au sein de l’enseignement supérieur jusqu’à 2020 et d’exigence d’une expérience professionnelle dans le secteur privé. Le porte- parole de la coordination nationale des assistants contractuels rappels, par ailleurs, que des accords ont été trouvé pour régulariser la situation des 5800 enseignants suppléants dans le cycle primaire et 1700 dans le cycle secondaire ainsi que sur les mécanismes 16 et 20 tandis que le malaise des assistants contractuels perdure. Au cours des deux dernières années, les assistants contractuels ont organisé plusieurs sit-in et rassemblements de protestation devant le siège du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour revendiquer l’intégration de la fonction publique.