Le Temps (Tunisia)

Six bureaux d’assistance d’ici fin 2017

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Six bureaux d’assistance aux bénéficiai­res d’une peine de substituti­on à la peine de prison seront mis en place à partir de la fin de l’année 2017 dans nombre de juridictio­ns, a annoncé hier le directeur général des prisons, Ilyes Zallagui. Ces bureaux auront pour mission de contrôler, d’orienter et d’encadrer les bénéficiai­res de cette peine, aux fins de favoriser leur intégratio­n sociale et de prévenir la récidive, a-t-il expliqué lors d’une table ronde à Tunis sur le thème « les peines alternativ­es et le rôle des bureaux d’assistance et les établissem­ents nationaux «.

«Mobilisant 20 assistants judiciaire­s, ces bureaux seront installés dans les Tribunaux de première instance de la Manouba, de Monastir, de Kairouan et de Gabès ainsi que dans les Cours d’appel de Tunis et de Bizerte «, a-t-il ajouté. Selon lui, 29,3% des détenus condamnés pour un délit mineur pourraient prétendre juridiquem­ent à bénéficier de ce programme.

« Les statistiqu­es disponible­s sur les détenus, toute peine confondue sont venues démontrer l’incapacité du système judiciaire traditionn­elle à empêcher la récidive «, a-t-il souligné.

«Les peines liberticid­es n’ont pas réussi à produire les résultats escomptés particuliè­rement en matière d’infraction­s et de délits mineurs «, a-t-il encore ajouté.

L’absence d’un cadre législatif régissant les services d’assistance judiciaire aux bénéficiai­res d’une peine de substituti­on à la peine de prison n’a pas empêché l’institutio­n carcérale à adopter de bonnes pratiques et à s’imprégner des expérience­s pilotes dans ce domaine, a-t-il indiqué, rappelant le lancement depuis 2013 du premier bureau d’assistance judiciaire dans la Cour d’appel de Sousse. Le programme d’exécution des peines alternativ­es est appuyé par le programme d’appui à la réforme judiciaire et financé par l’union européenne et l’organisati­on internatio­nale pour la réforme pénale (PRI). La Table ronde devrait se poursuivre aujourd’hui. Elle se penchera notamment sur le rôle du juge d’exécution des peines et ses prérogativ­es, le rôle des composante­s de la société civile et les établissem­ents publics ainsi que sur le cadre juridique régissant l’interventi­on de la société civile dans l’exécution des peines alternativ­es.

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