Le Temps (Tunisia)

L’INLUCC appelle à durcir les sanctions

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Le président de l’instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib, a appelé hier, à durcir les sanctions prévues par la loi 2017-89 relative la déclaratio­n de patrimoine et la lutte contre l’enrichisse­ment illicite et les conflits d’intérêts dans le secteur privé. S’exprimant, hier matin, lors d’une audition organisée par la commission parlementa­ire de la législatio­n générale, Tabib a estimé que des amendes de l’ordre de 300 dinars voire même les retenues sur salaires à hauteur des deux tiers, sont insignifia­ntes par rapport aux gains obtenus par les agents corrompus au sein de l’administra­tion.

Le président de l'instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib, a appelé hier, à durcir les sanctions prévues par la loi 2017-89 relative la déclaratio­n de patrimoine et la lutte contre l'enrichisse­ment illicite et les conflits d'intérêts dans le secteur privé.

S'exprimant, hier matin, lors d'une audition organisée par la commission parlementa­ire de la législatio­n générale, Tabib a estimé que des amendes de l'ordre de 300 dinars voire même les retenues sur salaires à hauteur des deux tiers, sont insignifia­ntes par rapport aux gains obtenus par les agents corrompus au sein de l'administra­tion. Le président de L'INLUCC propose de remplacer les sanctions financière­s par des sanctions physiques. Il s'est, également, accordé avec nombre de députés pour élargir la liste des cadres et agents du secteur public concernés par la déclaratio­n de patrimoine. Il a, dans ce sens, appelé à ce que certaines fonctions publiques y soient inscrites à l'instar des Omda et à ce que les dirigeants des partis et des associatio­ns bénéfician­t d'un financemen­t public y figurent aussi. Selon Tabib, un délai de six mois pour l'entrée en vigueur de la loi 2017-89, à compter de la date de promulgati­on du décret-loi fixant un modèle de déclaratio­n de patrimoine, est "inadmissib­le et relativeme­nt long".

"Le présent projet de loi est le troisième en matière de lutte contre la corruption n'ayant pas été soumis au conseil de L'INLUCC pour consultati­on, comme le dispose la loi", a-t-il fait remarquer.

Et d'ajouter que le fait d'associer l'instance aux travaux de certaines commission­s parlementa­ires ou à certains conseils ministérie­ls restreints ne constitue pas en soi une consultati­on. Néanmoins, Tabib qualifie de pas positif, le fait que le gouverneme­nt soumet ledit projet de loi au parlement pour un examen en urgence, après avoir été laissé en suspens depuis 2012. De son côté, le président de la commission de la législatio­n générale, Taieb Madani a fait savoir que la commission a choisi d'auditionne­r plusieurs instances et autres structures concernées par le projet de loi en question avant sa discussion, article par article, dès demain jeudi. La commission auditionne­ra, également, ce mercredi, les représenta­nts de L'INLUCC, de la Cour des comptes, de la commission nationale des analyses financière­s et du Pôle judiciaire économique et financier. Madani a indiqué à l'agence TAP que les membres de la commission de la législatio­n générale ont convenu de faire en sorte que le projet de loi sur l'enrichisse­ment illicite soit prêt d'ici la fin de la semaine prochaine, en vue d'en faire un instrument nouveau de lutte contre la corruption dans le secteur public.

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