Rechercher une approche plus élargie pour les relations
"Outre la mise en oeuvre du nouveau Plan d'action pour un Partenariat privilégié pour la période 20182020, la Tunisie et l’union-européenne doivent réfléchir à une approche plus élargie et plus approfondie du nouvel horizon politique qu’elles veulent donner à leurs relations au-delà de 2020", a souligné le chef du Gouvernement Youssef Chahed.
"Le soutien financier accordé par l’union européenne à la Tunisie, doit être accompagné de plus de souplesse sur le plan économique et commercial", a-t-il dit, indiquant que la Tunisie, qui a réitéré son engagement de poursuivre les négociations autour de L’ALECA, reste convaincue que ces négociations constituent une occasion importante pour accélérer le rythme des réformes. "La Tunisie est par ailleurs consciente de la nécessité d’adopter une démarche progressive qui prend en considération ses spécificités, ses forces et ses faiblesses", a-t-il encore affirmé lors d’une conférence-débat, organisée par L’UTICA en collaboration avec l’union européenne, dans le cadre de la visite du Président du Parlement Européen Antonio Tajani , en Tunisie, sur le thème "Le partenariat privilégié Tunisie-ue au service de l’investissement, de la croissance et de l’emploi". Chahed a encore souligné que "le Plan d'action pour un Partenariat Privilégié (2013-2017) a contribué à approfondir et à diversifier les domaines de coopération et à créer une dynamique positive en matière de relations bilatérales. Toutefois, les activités réalisées dans le cadre de ce plan restent, malgré leurs importance, en deçà des ambitions et des objectifs tracés et ne répondent que partiellement à nos attentes ". Le chef du Gouvernement a ainsi formulé l’espoir que " le nouvel plan d’action pour la période 2018-2020 puisse fournir le soutien nécessaire à des activités allant en phase avec les priorités tunisiennes inscrites dans le plan quinquennal de développement 2016-2020 et baliser le terrain pour un nouveau cadre de partenariat entre la Tunisie et L’UE ". Pour sa part, Antonio Tajani, a souligné " qu’un pas important vers le renforcement du partenariat Uetunisie a été franchi en octobre 2015 avec l’ouverture des négociations sur un Accord de libre-échange complet et approfondi. Cet accord est une opportunité importante pour renforcer nos liens économiques, accélérer les reformes économiques et soutenir la diversification et la modernisation de l’économie tunisienne ".
" cet accord permettrait aux produits et services tunisiens d’accéder plus facilement à un marché européen de 500 millions de consommateurs, le plus grand marché du monde et favoriserait aussi les conditions d’investissement et le climat des affaires par un cadre réglementaire plus prévisible et plus proche de celui de L’UE. Enfin, il mènerait à l’adaptation progressive de l’économie tunisienne aux normes européennes, ce qui contribuerait à hausser la qualité des produits et services tunisiens, profitant aussi aux consommateurs tunisiens et favorisant l’accès aux d’autres marchés internationaux. Les entreprises bénéficieront de l’accord par la reconnaissance mutuelle des produits ainsi que par la réduction de barrières techniques et administratives et des duplications des normes ", a-t-il ajouté.