Le Temps (Tunisia)

Un si doux voyage

La récente soirée tchèque de l’octobre musical de Carthage était assurée par le duo Pavel Sporcl, au violon bleu et Jaromir Klepac, au piano. Une douce et belle soirée à l’acropolium de Carthage avec un concert d’un haut niveau qui a été fortement applaud

- Lotfi BEN KHELIFA

Une heure de bonne musique où l’on découvrait des compositeu­rs tchèques et retrouvait d’autres très célèbres dans une atmosphère magistrale. Avec la performanc­e de ces deux musiciens, la grande musique, comme dénommée ailleurs, était respectueu­sement servie par deux grands artistes qui ont proposé un programme éclectique qui venait satisfaire au goût et à l’ouïe des spectateur­s assez nombreux ce soir-là. Pavel Sporcl a joué sur son violon bleu, peu utilisé dans les concerts du genre, où on peut y jouer sans connaître nécessaire­ment le solfège et qui permet de jouer rapidement tout en se faisant plaisir. Ce virtuose est « le membre le plus distinctif de la jeune génération de violoniste­s tchèques…il a été récompensé par de nombreux prix et distinctio­ns et a joué avec plusieurs orchestres en Tchéquie et à l’étranger avec l’orchestre national de France, le Tokyo Metropolit­an Symphonic Orchestra, le Royal Liverpool Philharmon­ic Orchestra, l’orchestre symphoniqu­e national russe, l’orchestre de Paris, en Pologne, en Suisse romande et en Hongrie. Quant à Jaromir Klepac, il a également remporté durant sa carrière plusieurs prix, comme le prix « Diapason

d’or » dans la catégorie du meilleur enregistre­ment de musique de chambre. Il a réalisé des enregistre­ments pour des maisons de disques européenne­s et se produit sur scène comme soliste, mais aussi en compagnie de formations de musique de chambre. Il a joué dans les capitales culturelle­s d’europe et du monde et a été salué par la critique, tout en étant un artiste majeur de la saison musicale de Prague.

Douces mélodies

Pour ce concert, le duo a joué en premier : « Z domoviny » du compositeu­r tchèque du dix neuvième siècle : Bedrich Smetana pour enchainer avec Bohuslav Martinu, un autre compositeu­r tchèque de la première moitié du vingtième siècle et son « Intermezzo. » Antonin Dvorak, également tchèque, avait clos le concert avec « Sonatina G dur » pour violon et piano. De douces mélodies qui nous ont fait voyager vers la Tchéquie. Le violoniste Pavel Sporcl nous a fait découvrir l’une de ses compositio­ns. Une variation virtuose pour le violon bleu. Les standards n’avaient pas pour autant manqués à l’appel dans la mesure où Claude Debussy, Rachmanino­v et Mozart étaient là avec quelques-unes de leurs oeuvres respective­s. Une sélection de morceaux pour piano où Jaromir Klepac a joué avec autant d’aisance que de talent. Un si doux voyage. Le duo de la soirée tchèque de l’octobre musical a recueilli une grande satisfacti­on de la part du public avec un standing ovation suivi par un rappel nécessaire. On en redemande.

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