Principal vivier de terroristes en Asie centrale
Ouzbékistan
Des millions d’ouzbeks ont quitté leur pays ces dernières années, fuyant le chômage, le contrôle des moeurs et le muselage de la dissidence. Des centaines d’entre eux ont gonflé les rangs du groupe Etat islamique, quand d’autres se tournent vers l’islam radical dans leur pays d’accueil. Sayfullo Saipov, un immigrant ouzbek de 29 ans accusé d’avoir tué huit personnes dans l’attentat de New York mardi, a choisi la seconde voie, se radicalisant après avoir rejoint l’occident. Selon la police américaine, l’auteur présumé de l’attaque la plus meurtrière commise à New York depuis le 11-Septembre aurait suivi les instructions de L’EI sur internet avant de passer à l’action. Des ressortissants ouzbeks ont été impliqués dans trois autres attentats islamistes cette année: l’attaque contre une boîte de nuit d’istanbul qui a fait 39 morts dans le nuit du Nouvel An, l’attentat à la bombe contre le métro de Saint-pétersbourg où 14 personnes au moins ont été tuées en avril et, le même mois, l’attaque au camion-bélier dans un quartier piéton de Stockholm, fatale à quatre personnes. Ces derniers avaient rejoint L’EI sur le front en Irak et en Syrie. Au total, l’organisation terroriste compterait plus de 1.500 combattants ouzbeks, selon un rapport du Soufan Center publié en octobre, ce qui en fait le plus grand vivier de L’EI en Asie centrale.