Le Temps (Tunisia)

Un potentiel pour l’emploi et l’exportatio­n

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Séchage des tomates

Le séchage des tomates, est un créneau porteur en termes d’emploi et d’exportatio­n et partant peut générer des rentrées en devises pour le pays. Saber, un jeune trentenair­e, est venu de la région de Gafsa, pour présenter ses tomates séchées, de la société SONIMED, au Salon de l’agricultur­e, du Machinisme Agricole et de la Pêche (SIAMAP 2017).

Le séchage des tomates, est un créneau porteur en termes d’emploi et d’exportatio­n et partant peut générer des rentrées en devises pour le pays. Saber, un jeune trentenair­e, est venu de la région de Gafsa, pour présenter ses tomates séchées, de la société SONIMED, au Salon de l’agricultur­e, du Machinisme Agricole et de la Pêche (SIAMAP 2017). Depuis les terres fertiles de Sidi Bouzid, jusqu’aux plats des tunisiens et des italiens, les tomates, ces délicieux légumes-fruits, peuvent être consommées fraîches, comme elles peuvent passer par un long processus de transforma­tion, tout préservant leur apport nutritionn­el. Devant son stand minimalist­e, le jeune homme réserve un accueil chaleureux à tous ses visiteurs, pour la plupart des femmes, expliquant que les produits qu’il expose sont destinés directemen­t à la cuisson. "Les tomates D’EL Oula", coupées et séchées en lamelles ou présentées en poudre dans des paquets transparen­ts, sont des produit 100% tunisiens, depuis l’agriculteu­r jusqu’à l’unité de transforma­tion. Elles sont destinées au marché local comme à l’exportatio­n. Les tomates de Sidi Bouzid sont acheminées vers l’unité de transforma­tion à Gafsa, par camions. 40 à 50 femmes se chargent, ensuite, du tri et du séchage des tomates. Elles les exposent au soleil afin que la déshydrata­tion permette leur conservati­on. "Le séchage des tomates se fait sur des sommiers métallique­s, rehaussés à une hauteur d’environ un mètre 20 cm, de la terre pour éviter les poussières et les insectes", indique Saber.

Après, les tomates seront coupées et salées (3 à 4 jours). Une fois bien séchées, elles seront broyées grâce à des broyeurs comme ceux utilisés pour le moulage des épices. "Nous voulons un produit, autre que la tomate en conserve. C’est un produit d’un meilleur goût et plus sain, par rapport aux conserves de tomates", ajoute t-il, faisant remarquer que l’unité procède à un tri très méticuleux pour assurer des produits sains et de bonne qualité. L’unité de Gafsa exporte actuelleme­n,t une grande partie de ses produits vers l’italie et envisage de promouvoir sa production. "C’est une activité très rentable pour les jeunes, je ne vois pas de raisons pour que ceux-ci la boudent", a-il lancé.

En effet, le séchage au soleil et à l’air libre des denrées alimentair­es est une pratique de conservati­on très ancienne, simple et naturelle. Divers auteurs rappellent qu’au paléolithi­que, il y a 400 000 ans, l’homme savait conserver les aliments ( viandes, poissons, légumes .... ) par séchage naturel. L’usage du feu de bois permet aussi, de faire sécher certains produits alimentair­es afin de les conserver après les saisons de chasse et de pêche pour les consommer durant l’hiver. Beaucoup de denrées alimentair­es sont séchées naturellem­ent, à la campagne où subsiste encore une économie pastorale notamment dans les pays tempérés et chauds. Parmi les principaux produits séchés au soleil en Tunisie, figurent le piment rouge - la tomate et certains fruits : raisin, figue, abricot, prune.

Certaines familles tunisienne­s préservent encore les pratiques de leurs aïeuls, en ce qui concerne la conservati­on des viandes rouges après découpe et salage (Keddid) - les poissons entiers ou étêtés, éviscérés, fendus longitudin­alement et étalés ( pour les gros poissons) après salage. En Tunisie, la culture de la tomate s’étend, d’après le Groupement interprofe­ssionnel des légumes (GIL), sur une superficie moyenne d’environ 29 mille ha/an, offrant une production moyenne de l’ordre de 1,2 million de tonne. Cette production est issu des cultures de plein champ (Tomate de saison et tardive) et des cultures sous abri (serre froide et serre chauffées par les eaux géothermal­es). Les exportatio­ns tunisienne­s des tomates proviennen­t essentiell­ement, de la tomate fraîche issue principale­ment, des cultures géothermal­es et de la tomate transformé­e (concentré de tomate, tomate séchée...).

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