La loi la prévoit… la politique la dénie !
Faut-il rétablir la peine de mort ?
Le lâche assassinat du colonel Riadh Barrouta devant le Parlement au Bardo, en plus de l’immense émotion ressentie par tout un peuple pratiquement sans défense et livré à la vendetta impunie du terrorisme, remet à l’ordre du jour les moyens d’éradiquer à la racine, ce fléau, mais de rétablir surtout la crédibilité sans faille du système répressif de la criminalité aussi bien «politique» terroriste, que celle plus générale de droit commun, et qui s’attaque tout simplement au droit le plus sacré de «l’homme»… le Droit à la vie!
Le lâche assassinat du colonel Riadh Barrouta devant le Parlement au Bardo, en plus de l’immense émotion ressentie par tout un peuple pratiquement sans défense et livré à la vendetta impunie du terrorisme, remet à l’ordre du jour les moyens d’éradiquer à la racine, ce fléau, mais de rétablir surtout la crédibilité sans faille du système répressif de la criminalité aussi bien «politique» terroriste, que celle plus générale de droit commun, et qui s’attaque tout simplement au droit le plus sacré de «l’homme»… le Droit à la vie ! La peine de mort, est au coeur de ce débat, parce que la Tunisie «démocratique» proche de l’europe a renoncé de fait à l’application de cette peine jugée «barbare» et inefficace, alors que les islamistes euxmêmes la réclament au titre du «quassass»… de l’oeil pour oeil… dent pour dent ! Tout cela à cause, non pas d’une évolution civilisationnelle mal digérée par un peuple encore analphabète à 30% et donc, très perméable aux idéologies messianiques et religieuses primaires, mais parce qu’on ne peut pas faire «moins bien» que Ben Ali le «dictateur» qui a gelé l’application de la peine de mort (sauf pour le cas du fameux monstre de Nabeul coupable de 9 assassinats d’enfants), dans un pays amarré aux forceps à la démocratie libérale. Nous assistons à une sorte de syndrome « Ben Ali » et aucun gouvernement ou chef de l’exécutif ne veut revenir en arrière, même si la loi anti-terroriste et le code pénal, la prévoient.
D’où cette situation, un peu bizarre, où il y a un déphasage entre la loi et son applicabilité et cela se répercute sur l’ensemble de la mécanique judicaire de ce pays. Les ministres de la Justice successifs depuis 2011, qui sont l’autorité hiérarchique du parquet et des procureurs de la République se refusent « d’interférer » dans le cours de la justice devenue indépendante. Bien mieux depuis le limogeage par l’ancien ministre nahdhaoui, M. Noureddine B’hiri, de plus de 80 juges « apparentés » à l’ancien régime, ou jugés « proches », nos magistrats distingués ne veulent plus aussi s’impliquer dans des procès classés « politiques » de peur de subir le même sort que les prédécesseurs mais cette fois-ci dans un nouveau régime.
Or, la politique n’a pas d’amis, et nos juges ont raison de s’en tenir aux textes et à leur intime conviction.
La problématique de tout cela c’est de préciser et de définir la ligne de démarcation entre l’acte criminel «politique» et l’acte criminel tout court ! Le terrorisme est certainement un acte criminel prouvé puisqu’il utilise des moyens matériels et des armes, avec le flagrant délit et l’aveu de la préméditation. Ce qui ne permet aucun doute sur la véracité de l’acte et du crime. Alors dans ce cas, qui empêche d’appliquer, et rapidement, la loi qui le réprime sans états d’âme, ni interprétation à la limite presque du surréalisme ? C’est là qu’interfère le «politique» et l’appartenance des terroristes à cette «grande famille» de «l’islamisme politique» qui va du «soft» au «dur» jusqu’au seuil critique irréversible de Daëch et sa barbarie.
On a beau écrire dans la Constitution que les partis «religieux» sont pratiquement interdits en son article 8 comme suit : «Un parti politique ne peut s’appuyer fondamentalement dans ses principes objectifs, activité ou programmes, sur une -Religion-, une langue, une race, un sexe ou une «région», mais rien à faire, ça n’a pas empêché M. Habib Ellouze, membre influent de la «Choura» (comité central) d’ennahdha, de camper dans les montagnes verdoyantes tunisiennes, pour y instaurer son «académie charaïque» en pleine air !
Par conséquent, tout est trouble dans ce pays et, personnellement, je plains la justice qui se trouve entre l’enclume et le marteau, la Constitution, la loi anti-terroriste et le Code pénal, et le rapport de force politique, qui empêche tout simplement l’application de ces lois.
Aujourd’hui, et après le martyr du colonel Barrouta, les syndicats de la police réclament, à juste titre, une nouvelle loi qui protège les sécuritaires et leur permet de se défendre dans le cadre de la légitime défense contre les agresseurs et les terroristes.
Soit… ! Mais, les lois existent et plus que, fermes, que personne n’applique ou si peu.
C’est un véritable casse-tête chinois car la «politique» interfère plus que jamais, dans le judiciaire, au nom de la Démocratie, des droits de l’homme et du principe de la séparation des pouvoirs. Même John Locke et Montesquieu auraient perdu leur anglais et leur latin, en Tunisie… Cette « exception » de toutes les exceptions !