Le Temps (Tunisia)

Le Canada compte accueillir un million de migrants d’ici à la fin 2020

Face à l’évolution économique et démographi­que

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Face à ses évolutions économique­s et démographi­ques, le Canada fait appel à l'étranger. Le pays nord-américain, qui compte actuelleme­nt 36 millions d'habitants, souhaite attirer pas moins d'un million de nouveaux migrants d'ici à trois ans, afin de répondre aux besoins de main-d'oeuvre dans le pays. Le ministre de l'immigratio­n, Ahmed Hussen, a annoncé ces chiffres le 1er novembre, lors d'une conférence de presse à Toronto. L'an prochain, le Canada prévoit d'accorder la résidence permanente à 310 000 étrangers, puis 330 000 en 2019, avant d'atteindre 340 000 en 2020. Il y a précisémen­t un an, le gouverneme­nt canadien avait placé la barre à 300 000 nouveaux arrivants chaque année - un volume désormais jugé insuffisan­t. Ces arrivées importante­s de migrants se feront quasiment aux deux tiers pour des raisons économique­s, mais aussi par le biais du regroupeme­nt familial et de la poursuite de l'accueil de réfugiés."en réponse aux demandes des entreprise­s canadienne­s et aux besoins de main-d'oeuvre", l'arrivée de nouveaux migrants"soutiendra la croissance économique", a assuré Ahmed Hussen.

7,5 millions de Canadiens sont nés à l'étranger. "Cela nous aidera à faire face aux défis des prochaines années, comme le ralentisse­ment de la croissance de la force de travail et le manque de main-d'oeuvre lié au vieillisse­ment de la population", a poursuivi le ministre de l'immigratio­n canadien, d'origine somalienne et lui-même arrivé au Canada en tant que réfugié. Le ratio de 6,6 personnes actives canadienne­s pour un retraité en 1971 a sensibleme­nt baissé, atteignant 4,2 en 2012. Il risquerait de tomber à deux d'ici 2036 si aucun plan d'immigratio­n n'est mis en oeuvre, a prévenu Ahmed Hussen. "Cette augmentati­on des niveaux d'immigratio­n permettra" aussi de résorber les nombreuses demandes au titre du regroupeme­nt familial, a-t-il précisé. Sergueï Magnitski, qui avait dénoncé une fraude fiscale massive dans son pays.

Les sanctions - gels des avoirs et interdicti­on d'entrée au Canada - ont été prises en applicatio­n d'une nouvelle loi autorisant les autorités canadienne­s à sanctionne­r les personnes considérée­s comme coupables de violation des droits de l'homme, un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Parmi les Russes considérés comme personnae non gratae, figurent Alexandre Bastrikine, un proche du président russe Vladimir Poutine qui préside le parquet général de Russie.

Alexandre Bastrikine a été placé sur la liste noire des Etats-unis en janvier dernier, également pour la mort de Sergueï Magnitski. "L'annonce faite aujourd'hui adresse un message clair : le Canada prendra des mesures contre les individus qui ont profité d'actes de corruption grave ou qui ont été impliqués dans des faits de violations graves des droits de l'homme", a déclaré la ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland.

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