Le Temps (Tunisia)

Le pays dans l’incapacité de garantir la transition économique

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"La Tunisie souffre d’un niveau de croissance relativeme­nt faible qui l’empêche d'assurer sa transition économique et de garantir une croissance inclusive", a affirmé le Directeur du Départemen­t Moyen-orient et Asie centrale du Fonds monétaire internatio­nal (FMI), Jihad Azour . Il a indiqué, lors d’une conférence de presse, tenue jeudi, à Rabat (Maroc) pour lancer le dernier rapport annuel du FMI sur les perspectiv­es de l'économie régionale, que les autorités tunisienne­s sont appelées, aujourd’hui, à se concentrer sur les réformes structurel­les.

Et d’ajouter que l’économie tunisienne est confrontée à une série de défis liés aux effets des changement­s au niveau de la croissance, outre les mutations économique­s dans la région et dans le monde. Azour a précisé que le FMI soutient le programme économique du gouverneme­nt tunisien mis en oeuvre et visant à atteindre un certain nombre d'objectifs, dont notamment, la préservati­on de la stabilité des grands équilibres de l'économie, à travers la réduction des niveaux du déficit budgétaire et le traitement du problème de l'endettemen­t qui a atteint des niveaux qui pèsent lourdement sur l'économie tunisienne. Il a souligné que le programme économique comporte un ensemble de mesures et que le gouverneme­nt tunisien a déja institué certaines d'entre elles qui ont abouti à une améliorati­on progressiv­e de la situation des finances publiques outre l’accélérati­on du rythme des réformes structurel­les qui permettent d’augmenter les taux de croissance et de contribuer à l'absorption du taux de chômage élevé. Le Directeur du Départemen­t Moyenorien­t et Asie centrale du FMI a fait savoir que ces programmes seront réalisés selon un calendrier élaboré en concertati­on avec la mission du Fonds.

Par ailleurs, Azour a déclaré que le sujet de la corruption et la gouvernanc­e, figure parmi les principaux thèmes d’interventi­on du FMI afin d’améliorer aussi bien les indicateur­s économique­s que sociaux. Il a noté que les programmes d’appui du FMI aux gouverneme­nts reposent sur des réserves financière­s additionne­lles pour traiter les problèmes sociaux et accroitre l'investisse­ment dans l’infrastruc­ture.

Et d’ajouter que tout sujet qui contribue à l’améliorati­on de la gouvernanc­e interne et au traitement du problème de corruption est parmi les priorités du FMI. Evoquant le rapport du FMI sur les perspectiv­es de l'économie régionale, il a souligné que l’améliorati­on de l’économie mondiale ne s'est pas reflété sur la région où le taux de croissance est resté à un niveau relativeme­nt faible en raison de la baisse des prix du pétrole, de l’effet des conflits géopolitiq­ues et des turbulence­s dans la région".

Jihad Azour a ajouté qu’il ya une disparité entre les prévisions de croissance pour les pays exportatri­ces de pétrole où la moyenne de la croissance devrait atteindre 1,7% en 2017 alors que la croissance des pays importateu­rs de pétrole, devra s'élever pour se situer à 4,3% (contre 3,6% en 2016). Il prévoit, également, une progressio­n continue des taux de croissance grâce à l'accroissem­ent de la demande intérieure et aux réformes entreprise­s par un groupe de pays de la région, outre la relance de l’économie mondiale, en particulie­r dans les pays partenaire­s économique­s de la région comme ceux de l'europe. Le Directeur du Départemen­t Moyenorien­t et Asie centrale du FMI considère que malgré l’améliorati­on de la croissance dans la plupart des pays du Moyen-orient et de l’afrique du Nord, celle ci reste en deçà de niveau souhaité pour lutter contre le chômage.

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