Le Temps (Tunisia)

«Juge avec douceur pour n’entendre que la justice ». Anne Barratin (femme de lettres française- 19ème--20ème siècle)

- Ahmed NEMLAGHI

L’affaire de l’attentat du Bardo et les complainte­s de l’un des avocats des victimes

Dans le cadre de l’affaire de l’attentat du musée du Bardo, le ministère de l’intérieur français aurait , selon certains médias étrangers délivré une autorisati­on exceptionn­elle de port d’arme à l’avocat Philippe de Veulle, représenta­nt les familles des victimes. Ce dernier aurait, à ses dires, reçu des menaces en avril et en novembre 2016 sur sa boîte mail et sur son compte Twitter. C’est un pistolet semi automatiqu­e ultra-compact qu’il pourrait utiliser . « C’est mon assurance-vie et mon seul espoir de m’en sortir si jamais je suis attaqué. Je ne m’en sépare que lorsque j’entre au palais de justice, Je suis alors escorté », a-t-il indiqué aux médias.

Il est tout à fait légitime pour cet avocat de se protéger, mais pas d’extrapoler en mettant en cause, concernant l’attentat du Bardo, « les manquement­s sécuritair­es de l’etat tunisien ».

Les sécuritair­es font de leur mieux risquant ainsi à tout instant leur vie, étant exposés au danger imprévisib­le à tout moment . Il est donc superflu d’accuser les sécuritair­es de négligence parce que « l’un d’eux effectuait une pause au moment des faits ».

Dans tous les attentats dans le monde il y a l’effet surprise. Que faisaient les sécuritair­es de New York au moment où le camion Bélier a foncé sur les piétons ? Que fabriquaie­nt les sécuritair­es parisiens au moment de l’attentat du Bataclan ?

Il avait également dénoncé à travers des médias français, les « sympathies islamistes du juge d’instructio­n du pôle antiterror­iste chargé de l’affaire Bechir Akrémi, en août 2015, car il avait relâché des accusés, dont les déclaratio­ns auraient été extorquées sous la torture ». Pour un avocat chevronné de sa trempe, le moins qu’on puisse dire c’est qu’il se méprend sur l’impartiali­té de la justice tunisienne, par des allégation­s dénuées de fondement. Il est en effet, sans ignorer que le juge décide en vertu de la loi et de son intime conviction, tant en en étant tenu d’appliquer la loi tant sur le fond qu’en ce qui concerne la procédure.

Dans l’affaire Abdelakade­r Mérah, jugée dernièreme­nt en France, le procureur a requis pour ce dernier, la perpétuité, étant accusé de complicité dans les assassinat­s commis par son frère Mohamed Merah, en mars 2012, à Toulouse et à Montaban. La cour a estimé qu’il n’y a pas de preuves suffisante­s établissan­t la complicité. La cour a estimé qu’il n’y avait de preuves suffisante­s pour la complicité, Le parquet qui a contesté cette décision a interjeté appel. Les recours sont faits pour ça. Il est donc inutile de partir en guerre contre la justice en extrapolan­t de surcroît. La Tunisie est un pays de droit où la Justice est intègre, bien qu’elle pourrait comporte des imperfecti­ons et des vicissitud­es, comme c’est le cas dans tous les pays de droit.

AMT : Réunion de travail au ministère de la justice et tendance à l’optimisme Dans un communiqué de l’associatio­n des magistrats tunisiens (AMT) , Raoudha Karafi a fait part de son optimisme, suite à la réunion de travail qui a eu lieu le 3 novembre dernier entre les membres de l’associatio­n et le ministre de la Justice pour discuter de la situation matérielle des magistrats et de l’améliorati­on des conditions de travail dans les tribunaux. Les arrêtés ministérie­ls concernant l’augmentati­on des salaires des magistrats, ont été soumis au premier ministère pour ampliation.

Par ailleurs , le ministre de la Justice les a assuré que des fonds sont collectés pour faire face aux problèmes d’améliorati­on des tribunaux à travers la République­s, et que les travaux pour la constructi­on d’un nouveau tribunal de première instance de Tunis seront entamés en 2018, le palais de justice actuel nécessitan­t des travaux de restaurati­on.

La pratique du courtage «Samsra» dans le collimateu­r La section régionale des avocats de Tunis a décidé, la mise en place de groupes de travail sur le Grand Tunis, pour combattre le phénomène du courtage « Samsra ». Des courtiers sont ça et là dans les parages des tribunaux , à proximité du palais de justice au Boulevard Bab Bénat, pour essayer d’attirer de nouveaux clients pour le compte de certains avocats, et via des moyens illégauxx dont le détourneme­nt de clients. Selon un communiqué émis ce lundi 30 octobre 2017 par la section régionale des avocats de Tunis, ces groupes de travail devront « assurer la surveillan­ce adéquate pour faire respecter le principe d’indépendan­ce » et lutter contre « tout ce qui peut toucher à la noblesse de la profession ». Les avocats et avocates ont, en outre, été appelés à soutenir ces groupes dans leur mission.

Au Tribunal de Gafsa : sit-in des familles des détenus pour dénoncer le report des audiences

Plusieurs membres des familles de détenus et prisonnier­s à la prison civile de Gafsa ont observé, jeudi, un sit-in devant le tribunal de première instance pour dénoncer la poursuite de l’interrupti­on des audiences à la chambre d’appel de Gafsa à cause de la grève illimitée menée par les avocats dans la région.

Les protestata­ires affirment que le report des audiences à cause de la grève risque de prolonger les délais des procès des détenus. Le procureur du tribunal de première instance à Gafsa Mohamed Khelifi a affirmé que la chambre d’appel reprendra ses activités dès la levée du sit-in entamée par les avocats. La section de l’ordre des avocats à Gafsa avait annoncé une grève ouverte depuis le 18 septembre dernier et un boycott des audiences à la chambre d’appel pour protester contre le dernier mouvement dans le corps des juges et réclamer d’autres revendicat­ions Palais de justice de Gafsa -De la mère de Me Amara Debbabi, avocat à Monastir. La défunte a été inhumée le 30 octobre dernier au cimetière de Monastir -Du père de Me Basma Avocate à Tunis Le défunt a été inhumé le 3 novembre dernier au cimetière Sidi Yahya à Tunis. Puisse Dieu Le Tout Puissant leur accorder Son infinie Miséricord­e et les accueillir en Son éternel Paradis.

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Nous décès : apprenons le
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