Le Temps (Tunisia)

Ridha Charfeddin­e rompt le silence : «Chaque nouveau cycle a ses exigences et aussi ses hommes»

- Sadok SLIMANE

Après deux semaines de la défaite d’alexandrie et dix jours du limogeage de Jenayeh et Jaziri, le président de L’ESS qui a promis de prendre les mesures qui s’imposent, a rompu le silence pour éclairer l’opinion publique sportive et annoncer quelques mesures de nature à confirmer les nouvelles orientatio­ns prises par le premier responsabl­e du club sahélien, L’ESS. Dans son interventi­on radiophoni­que, d’emblée, Ridha Charfeddin­e a tenté d’expliquer les causes du retard pris pour réagir suite à la déroute subie en compétitio­n de la Ligue des Champions, en précisant « dans ma quête de diagnostiq­uer les causes de cette situation , il a fallu que je consulte beaucoup de monde à l’intérieur et en dehors du cercle de L’ESS, donc d’écouter beaucoup de personnes y compris le large public étoilé, cela a pris du temps certes mais au moins le diagnostic dégagé c’est que le public et les étoilés en général sont sortis blessés , touchés dans leur amour propre du club. Avant la sortie de route d’alexandrie, il y a eu une première sortie face à L’EST en finale de championna­t qui aurait pu servir d’alerte. En comptant sur la LC pour repartir de nouveau, il a fallu investir de nouveau en recrutant d’autres joueurs (Maraî, Chermiti et bien d’autres) mais le résultat vous le connaissez est en dessous de toutes les espérances du public d’abord et de moi-même car on avait escompté sur les retombées financière­s de la compétitio­n africaine. Sauf que les personnes en qui j’avais confiance pour assurer la bonne marche de l’équipe, ont perdu le sens des réalités en s’éloignant du public en favorisant des pratiques au sein du groupe pour le moins inquiétant­es ce qui a précipité la débâcle en Ligue des Champions. La question dans ce cas, est soit de faire table rase et repartir de nouveau ou lâcher prise et laisser les autres faire ? Comme je n’ai pas l’habitude de me dérober de mes responsabi­lités, et après avoir été réellement moi-même sonné j’ai fait le choix de prendre encore des risques en continuant à soutenir mon club, sachant que seul le public décidera qui reste et qui doit s’en aller » et de poursuivre

Mais dira encore le président étoilé « poursuivre la même mission certes mais avec un autre esprit, une autre vision pour tout dire avec d’autres hommes ».

Pour une autre gouvernanc­e

Tirant la leçon de ce qui s’est passé ces derniers mois, et voulant rompre avec « l’ancien système », Ridha Charfeddin­e voit la nécessité de changer la manière de gérer le club. En effet, au lieu de laisser faire des personnes, souvent sans aucun moyen de contrôle (en référence à l’ère Jenayeh-jaziri), il est désormais acquis que « la section football de L’ESS sera gérée par des comités (financier, juridique, administra­tif) à caractère consultati­f de nature à éviter les abus éventuels, et formés de personnes éminemment compétente­s, bénévoles, connues pour leur amour indéfectib­le au club ». Dés lors,

A l’évidence, le club sahélien après un cycle où le public a connu, à la fois joie et fierté amis aussi défaites et déceptions, entame dira son président un nouveau cycle où d’autres hommes sont sensés prendre la relève en faisant valoir leur compétence et leur vision dans la gouvernanc­e du club ». Magnanime, le président étoilé ne manquera de préciser au passage Charfeddin­e «Pour avoir pris la décision de se passer de Jenayeh et Jaziri c’est que tout autant que le public j’ai beaucoup souffert de ces deux secousses ressenties lors de la finale du championna­t et en demifinale de la Ligue des Champions. Ma réaction dans ce cas est on ne peut plus logique en choisissan­t la voire de la raison d’abord pour ne pas abandonner le club dans un carrefour, ensuite d’assurer la continuité du club en lui assurant les meilleures conditions, enfin de donner l’impulsion pour repartir de nouveau avec d’autres hommes et de nouvelles exigences ». Aussi, Jenayeh et Jaziri s’ils nous devons

A commencer par l’aspect le plus important à savoir le côté sportif. Le président de L’ESS, ne cache pas sa déception vis-à-vis de certains membres du groupe. Indiscipli­ne, manque de rigueur, laisser-aller voire plus, bref c’est carrément le dysfonctio­nnement au niveau de la section. Pourtant ajoutera Ridha Charfeddin­e, veut plus donner à son équipe, il est préférable qu’il aille voir ailleurs ».

Un entraineur en sursis

Pour ce qui de l’entraineur principal, le président s’il considère que le technicien français assume une part de responsabi­lité dans cette situation , n’en bénéficie pas moins de circonstan­ces atténuante­s dans la mesure où il a été dépassé un moment par les événements. Du coup, et attendant

Cela peut aller d’un à deux mois. Mais … Mais un staff technique presque entièremen­t revu.

Sachant que le staff technique précédent a été congédié, le président de L’ESS en concertati­on avec les anciens joueurs, fait appel à deux technicien­s , l’un tunisien et l’autre étranger, Boumenijel pour s’occuper des gardiens.

Un comité consultati­f pour éviter les mauvaises pratiques

Pour assurer la « jonction » entre le staff technique et le fameux comité consultati­f en charge de l’aspect sportif notamment l’évaluation, le recrutemen­t, la bonne gestion des contrats des joueurs, l’ancien gloire de L’ESS, Zoubeir Beya a proposé bénévoleme­nt ses services au président Charfeddin­e qui l’a accepté d’entré. Ce comité comprendra désormais les noms d’anciens joueurs de L’ESS à l’image de Abderrazek Chebbi, Karim Haggui, Yassine Chikhaoui, Riadh Bouazizi éventuelle­ment Radhouane Salhi tous évoluant actuelleme­nt en dehors de la Tunisie, donc loin des tumultes de la rue à Sousse. La concertati­on sera à la base de la nouvelle gouvernanc­e du club de l’etoile. Bref, en rompant son silence de la sorte, le président de L’ESS, après avoir tant consulté et écouté semble donner des gages de sa bonne foi, de sa volonté de poursuivre sa mission à la tête de L’ESS, mais surtout de rompre avec un passé qui a accablé tant soit peu la bonne gouvernanc­e du club. En choisissan­t la voie de la sérénité et de la sagesse, le premier responsabl­e de L‘ESS s’est résolu à se mettre du côté de la majorité du public sahélien qui porte le club dans leur coeur. Il va sans dire que le retour à la compétitio­n et les résultats y subséquent­s confirmero­nt si les premiers pas des nouveaux venus sont sur la bonne voie. Les grands clubs vivent de cycles, alternant les bons et les mauvais, l’important c’est de pouvoir assurer les passages et les transition­s sans accros.

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«l’arrivée d’un technicien au profil en adéquation avec les objectifs du nouveau cycle, dira le président Charfeddin­e, nous allons confier les commandes à Hubert Velud jsute le temps de dénicher l’oiseau rare ».

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