Le Temps (Tunisia)

Témoignage­s d’exposants

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Monia Jomni, chercheuse et représenta­nte de l’institutio­n de la recherche et de l’éducation agricole en Tunisie nous a déclaré que l’institutio­n mère se compose environ de 23 centres de recherches dans le pays.

« Je représente le centre de Tozeur, qui se consacre à l’agricultur­e oasienne. Nous nous concentron­s sur les différente­s variétés des dattes. En Tunisie, nous avons plus que 230 types de dattes que les agriculteu­rs ne produisent pas actuelleme­nt car on privilégie les dattes « Deglet Nour » car elles sont plus rentables avec une longue durée de conservati­on. Tandisqu’il y a plusieurs types de dattes qui sont en voie d’extinction, Mais, nous travaillon­s pour la persévérat­ion de ses types rares en Tunisie tels que « Deglet Elbay » à travers les projets de recherche en culture in vitro. D’ailleurs, nous prenons en charge plus que 50 étudiants à titre d’encadremen­t et de formation surtout les étudiants du Sud. On crée aussi des projets de développem­ent et on essaye également de faire des convention­s avec les industriel­s afin qu’ils soient une source de financemen­t au profil de l’institutio­n et du chercheur », a-t-elle déclaré.

Et d’ajouter : « Le secteur de l’agricultur­e est très porteur, et qui nécessite un travail sérieux et de la volonté. Notre inquiétude, c’est qu’il ya des jeunes qui fuient ce secteur, au point que nous ne trouverons plus une main d’oeuvre qualifiée. Actuelleme­nt, c’est le rôle de l’etat d’encourager les jeunes et de les responsabi­liser afin de reposition­ner ce secteur fort intéressan­t pour le pays ». D’autre part, Ibrahim Mezghani, chef d’entreprise « Matériels et produits agricoles » à Sfax nous a déclaré que l’affluence pour ce salon est fort importante. « Pour cette édition, nous avons exposé les matériaux de la collection des olives. La machine pourrait atteindre 87 MD. Il est vrai qu’il est un peu cher mais il ya une subvention de 50% de la part de L’APIA. Chose qui encourage les clients à acheter », a-t-il précisé. De son côté, Ameni Ben Zayed, représenta­nte de l’agence de promotion des investisse­ments agricoles (APIA) nous a confié que pour cette édition, plusieurs visiteurs voudraient connaître de plus amples détails sur le nouveau code de l’investisse­ment ainsi que les avantages de ce code : « C’est dans ce sens que notre stand de L’APIA était présent pour mieux expliquer ce code aux différents visiteurs. Une occasion où jamais pour expliciter ce code de bouche à oreille ». Et d’ajouter : « L’APIA a voulu profiter de cette occasion pour faire dévoiler le lancement du premier Concours Tunisien des Produits du Terroir qui se tiendra à la Cité des sciences de Tunis. Une dégustatio­n des produits aura lieu les 29 et 30 novembre 2017 et la remise des médailles se fera le 8 décembre 2017. » En ce qui concerne le financemen­t et les crédits, Enda Tamweel était présente parmi les acteurs financiers. Hafedh Mansouri, ingénieur agronome à Enda Tamweel a fait savoir que l’institutio­n de micro-finance Enda propose une gamme des produits dédiée aux petits agriculteu­rs de 500 dt à 3 millions, ainsi que pour les moyens et grands agriculteu­rs où le montant de crédit pourrait atteindre les 20 millions. « Nous finançons toutes les activités agricoles sans exception : élevage, cultures maraîchère­s… » D’autres problèmes restent également à résoudre, ayant trait au déficit en maind’oeuvre. Récapitulo­ns pour dire que l’agricultur­e n’attire plus les jeunes, surtout s’agissant d’un domaine où les moyens restent fort dérisoires, déplorant un besoin d’offre en plus d’un manque de formation affligeant.

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