Le battement d’ailes d’un papillon…
L’arabie Saoudite et nous… Une si longue histoire ? Une amitié plutôt édulcorée. Comment dire : au forceps ? En des termes très diplomatiques. Sur une réalité aux antipodes, avec quelques points de jonction, tout de même, et beaucoup de silences. Complices ? Tacites ? Cela change quoi à l’affaire ? Pas grand-chose, en fait. Sauf le battement d’ailes d’un papillon à quelques encablures. Quelques encablures, c’est une façon de parler. Car, à vol d’oiseau, avec un cousinage, plutôt factice même si, reposant, cela est indéniable, sur le socle d’une langue, qui nous est commune : à savoir la langue arabe, et une religion, l’islam, que nous n’appréhendons pas pareil, d’un pays l’autre, il y a, quoiqu’on puisse en penser de prime abord, matière à s’inquiéter. Au cordeau, et au millimètre prés, la reconfiguration d’une région, géo stratégiquement dans le collimateur des mêmes forces, même pas occultes, qui n’ont de cesse de la démembrer, méthodiquement, et minutieusement, avec une patience infinie qui plus est : la patience d’un croquemitaine avec un client potentiel, déjà à l’article de l’agonie sauf qu’il est le seul à l’ignorer, et qu’il croit détenir les rênes de sa monture, sans comprendre qu’elle se cabre en sourdine, et qu’il n’aura que le temps de comprendre sa chute lorsqu’il aura déjà embrassé la terre, avec une douceur dont il ne pourra plus se relever. Faut-il s’en réjouir ? Certes, non, car, nos destins, aussi paradoxal que cela puisse paraître, sont inextricablement liés. Par ricochet peut-être, nos fondamentaux étant aux antipodes, la vérité, mais il y a ce socle commun auquel il n’est pas possible de tourner le dos. Parce que lui nous regarde même si nous faisons mine de l’ignorer. Et même si nous abhorrons de toutes nos tripes un certain wahhabisme qui lui, ne nous parle pas du tout, mais qui ne doit pas servir de prétexte à une décapitation en règle, savamment ordonnée, pour désenclaver encore plus la région…