Un bouc-émissaire…

Lui faire porter le chapeau. A qui ? A celui qui devra payer les pots cassés. Même s’il n’a fait que marcher dans le tas, il devra ramasser les débris à la petite cuillère.

Lui faire porter le chapeau. A qui ? A celui qui devra payer les pots cassés. Même s’il n’a fait que marcher dans le tas, il devra ramasser les débris à la petite cuillère. Sera-t-il jugé sur les intentions ? Ou pour voie de faits ? Ou pour excès de zèle dans l’accomplissement de ses fonctions ?

Il paraît que parfois, il faut savoir se faire tout petit, ménager toutes les chèvres et tous les choux, et éviter de la jouer plein soleil pour pouvoir durer. Surfer sur la vague, faire le dos rond, toutes expressions qui signifient en gros, ne rien entreprendre, que ce soit dans un sens ou dans l’autre, tout en se donnant l’air d’être très affairé, et affiner l’art de l’esquive, pour être prêt à louvoyer par tous les temps. Qu’il pleuve ou qu’il vente. En gros : tirer son épingle du jeu. En politique cela aurait son pesant d’or en barres. Sous certaines latitudes, du moins ; qui ne veulent pas se compromettre à aller jusqu’au bout des choses, non pas pour arrondir les angles mais bien pour métamorphoser le paysage, toutes acceptions confondues, en plaçant la barre assez haut pour être toujours à la hauteur de ses ambitions. Et de son pays. Sauf qu’en temps de crise, au lieu de chercher des solutions concrètes pour niveler par le haut en relevant le niveau, il est plutôt coutume intra-muros, et c’est quasi ancré dans les mentalités, de chercher un bouc-émissaire en guise d’exutoire à tous ses maux, pour lui faire porter l’éternel chapeau. C’est plus facile. Alors, à qui le tour ?