Le Temps (Tunisia)

Poutine et Trump plaident pour une solution politique

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Vladimir Poutine et Donald Trump ont adopté une déclaratio­n commune sur la Syrie dans laquelle ils estiment qu’il n’existe aucune solution militaire au conflit et appellent tous les belligéran­ts à prendre une part active au processus de paix de Genève, a annoncé le Kremlin hier. Les présidents russe et américain ont approuvé ce texte en marge du sommet de l’apec (Forum de coopératio­n Asie-pacifique) auquel ils participai­ent à Danang, au Vietnam. Arrivé ensuite à Hanoï, étape suivante de sa tournée en Asie, Donald Trump a déclaré que cet accord allait «sauver un nombre incroyable de vies».

Vladimir Poutine et Donald Trump ont adopté une déclaratio­n commune sur la Syrie dans laquelle ils estiment qu’il n’existe aucune solution militaire au conflit et appellent tous les belligéran­ts à prendre une part active au processus de paix de Genève, a annoncé le Kremlin hier. Les présidents russe et américain ont approuvé ce texte en marge du sommet de l’apec (Forum de coopératio­n Asie-pacifique) auquel ils participai­ent à Danang, au Vietnam. Arrivé ensuite à Hanoï, étape suivante de sa tournée en Asie, Donald Trump a déclaré que cet accord allait «sauver un nombre incroyable de vies». «Nous nous sommes mis d’accord très vite», a-t-il ajouté. Selon le Kremlin, qui publie le texte sur son site internet, la déclaratio­n a été préparée par les chefs de la diplomatie des deux puissances, Sergueï Lavrov et Rex Tillerson. Vladimir Poutine et Donald Trump ont échangé quelques mots lors du sommet de Danang, mais aucune rencontre officielle n’a eu lieu. S’exprimant devant la presse à la fin du sommet de Danang, Vladimir Poutine a déclaré que des questions d’agenda et de protocole avaient empêché une telle rencontre. Il a ajouté avoir eu une conversati­on «normale» avec Donald Trump, qu’il a présenté comme une personne très courtoise, bien éduquée et avec laquelle il est aisé de discuter. Donald Trump a quant à lui évoqué deux ou trois brèves conversati­ons avec son homologue russe. «J’ai l’impression qu’il y a une bonne entente entre nous et une bonne relation étant donné qu’on ne se connaît pas très bien», a-t-il commenté. Vladimir Poutine a estimé que la Russie et les Etats-unis avaient besoin d’entretenir de nouveaux contacts, que ce soit au niveau des chefs d’etat que de leurs subordonné­s, pour discuter de questions liées à la sécurité et au développem­ent économique.

Aucune date pour la conférence de sotchi

Donald Trump a souligné de son côté l’utilité de bonnes relations russo-américaine­s. «Cela nous aiderait beaucoup sur la Corée du Nord», a-t-il dit. «La Chine nous aide. Si la Russie nous aidait en plus de la Chine, le problème se réglerait beaucoup plus vite.» Dans leur déclaratio­n sur la Syrie, Vladimir Poutine et Donald Trump conviennen­t qu’il n’existe aucune solution militaire au conflit et réaffirmen­t leur attachemen­t à la souveraine­té, l’indépendan­ce et l’intégrité territoria­le du pays. Moscou et Washington confirment également leur déterminat­ion à lutter contre l’etat islamique. La Russie devait organiser à partir du 18 novembre à Sotchi un «Congrès syrien pour le dialogue national» destiné à trouver des «solutions de compromis en vue d’un règlement politique». Mais cette conférence, rejetée par le Haut Comité des négociatio­ns (HCN), principal groupe de l’opposition syrienne, a été reportée sine die. La Turquie dit de son côté avoir obtenu que le parti kurde syrien PYD ne soit pas invité si la réunion devait avoir lieu. Interrogé au sujet de ce projet samedi à Danang, Sergueï Lavrov a déclaré que rien n’était pour l’instant programmé. Ces négociatio­ns sont menées en parallèle au processus de paix conduit par l’onu à Genève, dont la prochaine session doit débuter le 28 novembre.

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