Au Palais de Justice : Nouvelle année judiciaire, nouveau rituel : Les trois présidents présents à la cérémonie…
Le chef de l’etat, Béji Caïd Essebsi, ainsi que le président de L’ARP, Mohamed Ennaceur, et le chef du gouvernement, Youssef Chahed, ont présidé ce jeudi 9 novembre 2017 la cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire 2017/2018.
Ce sont désormais les trois présidents qui assistent à la cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire. Espérons que c’est de bon augure. C’est en tous les cas le signe de l’exercice de la démocratie telle qu’elle est définie par la Constitution qui préconise la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la magistrature. Jadis c’était le président Bourguiba accaparaznt tous pouvoirs, qui assistait à la cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire. En effet il était le chef suprême de la magistrature et de ce fait il était le seul à même de représenter la justice à la cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire. Sur ses pas, son successeur , le Ben Ali le président déchu, a continué sur le même topo, moins la visite à l’ordre national, qu’il s’abstenait de faire, et de ce fait ce rituel a perdu quelque peu de son charme . Bourguiba lui-même avocat et inscrit sur le tableau de l’ordre (depuis 1927) tenait à chaque fois faire une escale au bureau du bâtonnier où il se sentait parmi les siens et aimait raconter ses déboires avec les magistrats français dont notamment le juge d’instruction De Guerin De Cayla. Il a pris en grippe lors d’une de ces visite à Me Chedly Khalladi, lui-même un vieux militant du Destour, qui n’a pas eu froid aux yeux de lui dire : « cessez de parler du passé alors que nous entamons le 21è siècle ». Bourguiba reprochait à Me Khalladi sa position à l’encontre du Néodestour, le nouveau parti, qu’il avait manifesté dans un article intitulé : « le bateau ivre ».