Le Temps (Tunisia)

« Semer le doute sur la justice c’est violer la constituti­on » dixit la justice militaire

-

L’agence générale de la justice militaire a estimé, dans un communiqué publié vendredi 10 dernier , et repris par la TAP, que la couverture médiatique de l’instructio­n engagée contre l’homme d’affaires, Chafik Jarraya, est « contraire à l’esprit de la Constituti­on » et transgress­e les articles 49, 102 et 109 qui concernent l’exercice des droits et libertés, assurent l’indépendan­ce du pouvoir judiciaire et la non-ingérence.

L’agence a précisé que les investigat­ions sont confidenti­elles et ne devraient pas être reprises par les médias conforméme­nt à la loi. Autant la loi organique du 24 mars 2016, consacre le droit à l’informatio­n, autant le secret de l’instructio­n pour la bonne marche de l’enquête doit être garanti et protégé.

Sur cette base l’agence a appelé tous les intervenan­ts, et notamment les profession­nels du secteur des médias, à « éviter de violer la constituti­on, à transgress­er la loi et à « semer le doute sur la justice », surtout dans une affaire aussi sensible qui touche à la sûreté de l’etat. C’est justement là où le bât blesse, car il y a le risque de se retrancher derrière cet argument afin de faire obstacle à tous ceux qui désirent connaitre le déroulemen­t ou l’issue d’une affaire, selon certains observateu­rs.

En fait , est-ce douter de la justice que de vouloir connaître le déroulemen­t d’une affaire ou son issue, surtout lorsqu’il s’agit justement des affaire de sureté de l’etat. Celle-ci n’est pas de celle du citoyen ? Comme l’affirme Descartes concernant le bons

 ??  ?? sens, la bonne foi doit être, la chose la mieux partagée, afin que toutes les parties prenantes agissent de concert dans l’intérêt général.
sens, la bonne foi doit être, la chose la mieux partagée, afin que toutes les parties prenantes agissent de concert dans l’intérêt général.

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia