« S’adapter et changer… ou être dépassé »
Le marketing digital regroupe tous les outils interactifs digitaux pour promouvoir les produits et services dans le cadre de relations personnalisées et directes avec les consommateurs. Plusieurs entreprises visualisent des vidéos ou des émissions de TV sur le Net, recherchent des évaluations de produits avant d’acheter, exploitent leur réseau social pour émettre et consulter des avis. Le digital bouleverse les parcours d’achat et le dialogue avec les marques et cela va continuer comme l’a précisé Elyes Mami, entrepreneur et spécialiste dans le marketing digital lors d’un colloque organisé par la jeune Chambre internationale de Hammamet samedi 11 novembre à la Faculté de sciences économiques et de gestion de Nabeul
Les professionnels sont confrontés à de nouvelles attentes, à un consommateur plus averti, et doivent revoir leur stratégie à l’ère du « consomm’acteur » d’où la nécessité de mettre en place un marketing différent en raison entre autres de l’utilisation massive du numérique par les consommateurs. Cette révolution se caractérise avant tout par l’adoption rapide d’internet, des réseaux sociaux et aujourd’hui des Smartphones. Aujourd’hui la part du temps média consacrée à Internet dépasse les 25 % par an en Europe, et même 33 % aux Etats-unis. Le digital, est un univers en évolution permanente où il faut tester pour apprendre et ne pas se reposer sur des acquis. En effet comment peut-on ignorer le numérique dans sa stratégie quand 80 % des achats sont précédés d’une recherche en ligne
? Le « marketing digital » doit viser à l’engagement des internautes : favoriser les interactions, et idéalement à transformer les internautes en « ambassadeurs » de sa marque. L’enjeu sur Internet comme partout ailleurs est de créer de la valeur. Un rappel est fait sur les 3 principaux axes sur lesquels on peut agir : Comment attirer des internautes (acquérir ou générer du trafic, achats de mots clés, mise en place de programme d’affiliation, campagne de conquête par mail…) ? Comment convertir ses Internautes (en prospects, en acheteurs…) et enfin comment les fidéliser ?
Le marketing numérique est très ciblé et plus attrayant que les formes traditionnelles de marketing. Nos entreprises doivent-elles s’adapter au digital ?
Le marketing numérique a évolué à partir des bannières et e-mails pour inclure un plus large éventail d’options, comme les médias sociaux, vidéos, podcasts, des bulletins électroniques, des blogs et des articles. Le marketing numérique est très ciblé et plus attrayant que les formes traditionnelles de marketing. Les marketers peuvent s’en servir non seulement pour faire connaître et vendre des produits et services, mais aussi de mener des recherches sur les clients actuels et potentiels. Avec le développement du web, les entreprises se sont trouvées dans l’obligation de revoir leurs stratégies que ce soit en termes de canaux de distribution, d’organisation, de marketing. Elles doivent s’adapter aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Ils sont 6,3 millions tunisiens à utiliser le Face book. Donc de plus en plus de personnes utilisent le web et seront obligées de s’adapter à cette nouvelle vague du digital. Le numérique est un environnement débordant d’opportunités Pour l’entreprise, le développement des compétences digitales est un axe stratégique essentiel pour l’amélioration de leurs performances. L’arrivée d’internet a complètement par exemple changé la face du monde du tourisme et a conduit les professionnels du secteur à apprendre de nouveaux métiers et à intégrer la notion de « stratégie de marketing touristique » dans leur métier. Nos entreprises n’ont pas de choix. Elles doivent s’adapter et changer ou être dépassées.
Quelles sont les entraves rencontrées par le digital ?
Le rythme de l’innovation témoigne de la compétitivité d’une entreprise. Au vu du nombre de produits nouveaux lancés sur le marché, on peut dire que le rythme de l’innovation en Tunisie demeure faible. Les handicaps à l’innovation et au digital sont de deux ordres : les premiers directement imputables à l’absence ou la défaillance du marketing ; les seconds liés à la part du chiffre d’affaires réinvesti dans l’entreprise, notamment en recherche et développement. Les raisons d’ordre marketing, s’expliquent par le fait que l’avis du consommateur n’est pas pris en considération: les services consommateurs dont la tâche essentielle est de recueillir les requêtes, avis et réclamations –souvent source de nouvelles idées- n’existent pas ou existent mais fonctionnent mal. Les services aprèsvente ne sont pas très efficaces. L’état d’esprit, selon lequel le client doit en permanence faire l’objet d’attention, est quasi-inexistant