Hariri restera Premier ministre
Ali Akbar Velayati, proche conseiller de l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution iranienne, a dit espérer que Saad Hariri resterait le Premier ministre du Liban. Le responsable iranien a balayé les rumeurs selon lesquelles Hariri aurait démissionné à la suite d’un entretien tendu avec lui à Beyrouth le 3 novembre. Saad Hariri a annoncé sa démission surprise le 4 novembre alors qu’il se trouvait à Ryad, la capitale saoudienne, disant craindre pour sa vie et accusant l’iran et le Hezbollah libanais de semer la discorde dans le monde arabe. «Hariri affirme que lors de notre rencontre il a demandé que l’iran mette fin à ses ingérences dans les affaires libanaises mais il n’a jamais dit une telle chose», a déclaré Velayati, dont les propos sont rapportés mardi sur le site internet de la télévision publique iranienne. «Notre rencontre n’était ni tendue ni violente, pas du tout», a-t-il poursuivi en dénonçant des «mensonges». Téhéran, a ajouté Velayati, espère que Saad Hariri retournera au Liban et restera Premier ministre «si les lois libanaises le permettent». Ali Akbar Velayati a accusé le gouvernement saoudien d’attiser les tensions car «il ne peut tolérer l’amitié stratégique» entre Téhéran et Beyrouth.
Il a affirmé que, lors de leur rencontre du 3 novembre, Hariri avait proposé de jouer un rôle de médiateur entre l’iran et l’arabie saoudite et qu’il avait accueilli favorablement cette offre. Ryad a rompu ses relations diplomatiques avec l’iran en janvier 2016 après le saccage de l’ambassade saoudienne à Téhéran par des manifestants qui dénonçaient l’exécution d’un dignitaire chiite en Arabie saoudite.