Noura Borsali n'est plus
Militante et grande figure du journalisme tunisien et une férue du cinéma, de la culture et des Arts, Noura Borsali est décédée suite à un subit malaise, dans la nuit de lundi à mardi, ont rapporté hier matin plusieurs médias nationaux en ligne. L'annonce de son décès a été également relayée sur les réseaux sociaux par ses collègues journalistes, amis parmi les artistes et tous ceux qui l'ont côtoyé du monde des arts et de la Culture, regrettant la perte d'une figure emblématique de la scène médiatique et culturelle tunisienne et une dame d'exception qui a beaucoup milité pour les droits et les libertés autant des femmes que des hommes.
Intellectuelle tunisienne, à plusieurs casquettes, Noura Borsali était à la fois journaliste, écrivaine, critique, militante et essayiste. Diplômée en Etudes Approfondies de Sémiologie (Science et analyse des textes), à l'université Paris VII (Jussieu), l'universitaire a enseigné les Lettres françaises à la Faculté de sciences juridiques, sociales et politiques de Tunis. Chroniqueuse et reporter politique en Algérie, au Maroc, et en Egypte, elle avait assuré dans ces pays, sur des périodes successives, la couverture d’élections présidentielles, législatives et municipales. Au cours de son parcours, Noura Borsali a longtemps combattu pour les droits, notamment ceux de la femme. Elle a été membre indépendant de la Haute Instance pour la protection des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique (2011), du Comité supérieur des droits de l'homme (2012) et de l'instance Vérité et Dignité (2014).