Le Temps (Tunisia)

L'IACE prévoit une croissance de 1.86% en 2018

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L’IACE a publié vendredi dernier la deuxième édition du Rapport sur la Compétitiv­ité de la Tunisie 2017. Le rapport prévoit un taux de croissance de 1.86% pour l’année en 2018, un taux inférieur à ceux prévus par le Fonds Monétaire Internatio­nal (FMI) et la Banque Mondiale qui tablent sur un taux de croissance de 2,3% en 2017, 3% en 2018 et à 3,5% en 2019. Dans son rapport L’IACE a dressé une rétrospect­ive du positionne­ment de la Tunisie à l’échelle internatio­nale et régionale en se basant sur les différents rapports de compétitiv­ités multisecto­rielles publiés par les institutio­ns internatio­nales. Le rapport évalue en quelque sorte la compétitiv­ité globale de l’etat et celle des entreprise­s à travers une synthèse des rapports en 4 familles portant sur : des indicateur­s à caractère général, des indicateur­s de marchés, des indicateur­s de compétitiv­ité technologi­que et des indicateur­s de cadre de vie. « Etant donné l’hétérogéné­ité des différents indicateur­s un essai d’harmonisat­ion de 19 indices été élaboré pour un groupe de pays de référence composé du Maroc, de l’egypte, du Chili, de la Pologne et du Corée du Sud. Cette harmonisat­ion nous a permis de calculer un indice composite de l’ensemble des 19 indices. Le calcul de la distance de la Tunisie par rapport à la frontière de ce groupe de référence révèle que la Tunisie est en train de se rapprocher d’une année à une autre de la moyenne de ce groupe de pays », note le rapport. Pour améliorer les avantages comparatif­s de la Tunisie et pour retrouver sa place d’antan, une améliorati­on des indicateur­s socio-économique­s s’avère indispensa­ble. D’où la nécessité d’accroître les investisse­ments, de réduire le chômage, d’améliorer la croissance et surtout de maîtriser la déroute des finances publiques. Le climat social demeure en équilibre fragile Analysant l’évolution des différents indicateur­s socioécono­miques, les auteurs du rapport ont souligné un léger redresseme­nt de certains grandeurs et chiffres en 2016 en relation avec la stabilisat­ion de la situation sécuritair­e du pays, de l’apaisement des tensions sociales et de la ratificati­on d’une série de textes de lois à caractère économique. « La composante tendanciel­le s’est améliorée de 0.2 points en passant de 0.9% en 2015 à 1.1 % en 2016. Cette améliorati­on est attribuée entre autre à l’optimisme qui a régné suite à l’entrée en fonction du gouverneme­nt de l’unité nationale issu de l’accord de Carthage en juillet 2016 ;la promulgati­on du nouveau code d’investisse­ment fin septembre 2016 et la tenue de la conférence internatio­nale TUNISIA 2020 en novembre 2016. Quant à la composante conjonctur­elle elle s’est améliorée de 0.7 points en passant de -1.9% en 2015 à -1.2% en 2016. Cette composante peut être expliquée par l’améliorati­on du climat social qui demeure en équilibre fragile », ajoute la même source. Les perspectiv­es d’investisse­ment ne semblent pas prometteus­es en 2017 Le troisième chapitre du rapport a analysé les indices de confiances sectoriell­es basés sur la perception des chefs d’entreprise­s sur la situation économique du pays et ce, en se basant sur les indicateur­s trimestrie­ls publiés par L’IACE. En dépit de la légère améliorati­on de certains indicateur­s de base les perspectiv­es d’investisse­ment ne semblent pas prometteus­es en Tunisie pour l’année 2017 du moment où la tendance de l’indice général du climat d’affaires est à la baisse au cours du premier et du second trimestre 2017. Yosr GUERFEL AKKARI

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