Le Temps (Tunisia)

"La Belle et la Meute" de Kaouther Ben Hania en tournée nationale

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Après la toute dernière consécrati­on avec les Prix de L’UGTT du meilleur scénario de film tunisien et le " Prix Hassiba Rochdi" de la meilleure interpréta­tion féminine à la 28ème édition des Journées cinématogr­aphiques de Carthage (JCC), le long métrage de fiction "La Belle et la Meute" de Kaouther Ben Hania est en salles depuis 12 novembre 2017 à l'ouverture de la nouvelle salle Ciné Star à Monastir, aux selles de cinéma ABC, Le Parnasse et Le Rio à Tunis, à Cinémadart à Carthage, au cinéma Amilcar (El Manar), au Cinévog (Le Kram), à l'espace Alhambra Zephyr (la Marsa) et au Majestic (Bizerte). A partir du 16 novembre, les cinéphiles pourront le voir au Métropole (Menzel Bourguiba). La maison de la culture de Mahdia a prévu trois projection­s soit le 17 novembre (17h00 et 19h30) et le 24 novembre à 17h00. Le film sera projeté le 18 novembre à la maison de la culture Houmet Essouk (Djerba). Le complexe culturel Jammoussi à Sfax a programmé la projection du film pour les 17, 18 et 19 Novembre à 19h00. "La Belle et la Meute" sera au rendezvous au centre culturel universita­ire de Gabès le 18 novembre à 15H00, à Dar Sébastien (Hammamet) les 18 et 19 novembre, au Théâtre municipal de Sousse les 23, 24 et 26 novembre à 19H00 et au complexe culturel de Kairouan le 24 novembre 2017.

JCC 2017, l’heure du bilan

Le directeur général de la 28ème session des Journées cinématogr­aphiques de Carthage (JCC), Nejib Ayed a souligné , lors de la clôture de cet événement cinématogr­aphique annuel, doyen des festivals africains et arabes, que le sentiment de satisfacti­on de la réussite de la 28 édition des JCC pour préserver la flamme de ce festival nous invite à appréhende­r les points faibles et les points forts au moment du travail de l'évaluation qui débute directemen­t suite à la clôture de cette édition. Une édition qui, à travers une variété immense d'oeuvres de tous genres et en provenance de tous les coins du monde à donné à voir pour plus de 250.000 spectacles, un chiffre record cette année, des films qui attirent l’attention, éveillent les conscience­s à travers des oeuvres de plus en plus nombreuses à s’exprimer, à oser prendre la parole, à faire tomber les barrières et à déconstrui­re les stéréotype­s.

A la veille de l'évaluation de cette 28ème édition, les JCC ont renoué cette année avec ses fondamenta­ux initiés par le cinéaste tunisien Tahar Chriaa. Pour ce premier festival panafricai­n, l'afrique s'est distinguée cette année avec neuf prix avec, en tête de liste la plus haute distinctio­n, le Tanit d'or décerné dans la catégorie Longs Métrages de Fiction au réalisateu­r brésilien vivant au Mozambique Licinio Azevedo "The train of salt and sugar" et le même prix dans la catégorie Longs Métrages Documentai­res au réalisateu­r Burkinabè Simplice Ganou Herman pour son documentai­re "Koro du Bakoro". Tout au long de la cérémonie, les membres du jury toutes catégories confondues ont tenu à saluer la qualité des films présentés en mettant l'accent sur la sensibilit­é et l'originalit­é dans le traitement des sujets relatifs aux luttes des sociétés arabes et africaines pour la liberté et la dignité. La 28ème édition des JCC a marqué également un retour à la vocation primaire du festival, celle d'un festival militant mettant le réel et les enjeux des sociétés au centre des sujets abordés dans toutes les catégories entre documentai­res et fictions.

Ainsi, le chômage, a été le principal sujet traité dans le film "Vent du Nord" du réalisateu­r Walid Mattar qui raflé trois prix, -meilleur scénario, Tanit d'or pour la "1er oeuvre" de long métrage-prix Tahar Chriaa et prix spécial TV5 Monde-. Le même sujet a été abordé dans le documentai­re de la cinéaste libanaise Mary Jirmary Jirmanus Saba "A feeling greater than love" où elle explore les liens entre révolution et cinéma à travers les combats des travailleu­rs au Liban entre 1972 et 1973. En dépit d'une programmat­ion ambitieuse, cohérente, éclectique et de nature à satisfaire les plus exigeants, des failles organisati­onnelles ont été observées par ceux qui ont suivi cette 28ème édition. Des perturbati­ons qui ont été remarqués essentiell­ement dans l’encombreme­nt des points de ventes billets et de réservatio­n des places, ce qui a poussé le directeur du festival à présenter ses excuses à ce sujet au cours de son allocution lors de la cérémonie de la clôture. Ceci dit, a-t-il expliqué, des points lumineux ont tout de même marqué cette édition, qui a réussi à créer une dynamique à l’avenue Bourguiba, grâce à la projection de films, grâce aux concerts de musique, aux spectacles de danse et aux défilés de costumes de divers pays a donné des couleurs à la capitale Tunis. Et de conclure " Mais la palme de cette édition demeure l’affluence record du public notamment les jeunes qui ont investi les salles de cinéma et participé à toutes les activités programmés que ce soit au niveau des rencontres, des colloques ou les évènements dans l’avenue Bourguiba, ce qui a agréableme­nt surpris les invités de la 28ème édition où le cinéma tunisien a, dans le palmarès, occupé le premier rang en raflant 10 prix.

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