Le Temps (Tunisia)

Notre football ne retrouve son éclat qu’avec des sélectionn­eurs tunisiens !

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prise en considérat­ion dans les années à venir.

En effet, l’âge d’or du football national se situe entre le début des années « 60 » et la fin des années « 70 ». Laquelle période a été marquée par le passage de deux sélectionn­eurs d’envergure. A commencer d’abord, par Ameur Hizem, qui a eu un double mérite : Le premier est d’avoir contribué à l’émergence du onze national aux J.M d’izmir (70) avec une honorable deuxième place qui a valu une médaille d’argent et qui aurait dû se transforme­r en or, n’eut été une injustice arbitrale sur un but refusé à Abdessalem Chemmam lors de la finale contre la Yougoslavi­e, perdue sur le score de (1-0).

C’est à partir d’une pléiade de joueurs talentueux lancés par Ameur Hizem que son successeur Abdelmajid Chetali allait bâtir l’épopée de « 78 ». En fin psychologu­e, Chetali a eu le mérite lui aussi de constituer une équipe de Tunisie, et non pas une sélection, tellement l’ambiance au sein du groupe était d’une chaleur indescript­ible. Et ce n’était

Ameur Hizem

guère tâche aisée, vu la qualité et le renom des joueurs qui étaient vedettes à part entière dans leurs clubs respectifs. Les Attouga, Temime, Agrebi, Laâbidi, Jendoubi, Dhouib, Ghommidh, Limam, Tarek etc.., des joueurs qu’on ne trouve plus aujourd’hui, sont arrivés tous, à former un club, malgré les différence­s de caractères et de tempéramen­ts. C’était bien grâce à Chetali. Ce dernier, par le biais de cette osmose a permis à la Tunisie de se frayer, pour la première fois de son histoire, une place en phase finale du Mondial. C’était en 1978, en Argentine.

Adelmajid Chetali

Parler de Chetali sans évoquer le nom de Taoufik Ben Othman, c’est commettre une injustice envers le « Marsois » car ce dernier a pris part lui aussi dans l’écriture de la page dorée de notre football, puisqu’après avoir été adjoint de Chetali, il s’est vu confier en 1986, les destinées de L’E.N. Celle-ci a fait merveille aux Jeux panarabes d’amman (1986), en rentrant de la capitale jordanienn­e avec la médaille d’or. Un fait curieux resté obscur et inexplicab­le jusqu’à nos jours, dans l’avion de retour d’ Amman, Taoufik Ben Othman

Taoufik Ben Othmen

apprit sa mise à l’écart, à travers les journaux ! Pourquoi ? Dieu seul le sait. Illico-presto, il fut remplacé par Piechnicze­k, qui mena L’E.N aux Jeux olympiques de Séoul (1988) !!! Depuis, la sélection nationale a été confiée tantôt à des technicien­s étrangers, tantôt, à des locaux.

Il a fallu attendre presque 40 ans pour voir un sélectionn­eur de souche tunisienne, en l’occurrence, Nabil Maâloul pour que le rêve soit réalisé par des compétence­s purement tunisienne­s. Loin de nous, l’idée de favoriser la moindre ségrégatio­n,

Nabil Maâloul

car le football reste universel. Néanmoins, nous demeurons persuadés que les entraîneur­s tunisiens en général ont de l’éminence, à condition de travailler dans des conditions idéales et d’avoir les moyens nécessaire­s pour mener leurs tâches, sans qu’on empiète dans leur propre terrain. Il n’échappe à personne que chez nous, l’entraîneur étranger, est souvent privilégié, en subvenant à tout ce qu’il demande, en plus d’un salaire de loin beaucoup plus élevé. Pourquoi ? Par complexe ? Ceci est presque vrai, quand on s’aperçoit qu’une multitude d’entraîneur­s étrangers continuent jusqu’à nos jours, d’affluer vers nos clubs, sans aucun mérite, du reste ! A part Kristic, Nagy, Amarildo, Piechnicze­k, Kasperczak et Lemerre, aucun entraîneur ou sélectionn­eur étranger n’a laissé une empreinte dans l’histoire de notre football qui se poursuit depuis plus de 60 ans. Par manque de courage et surtout par méconnaiss­ance dans la plupart des temps, les responsabl­es des clubs préfèrent l’ « étranger », alors que les résultats ont montré carrément l’échec de cette option.

Sur les quatre clubs tunisiens éliminés des Coupes africaines, trois ont bu le calice jusqu’à la lie, le CSS, le CA et L’ESS, avec des entraîneur­s étrangers, ajouté à L’EST, avec Faouzi Benzarti. Or, la qualificat­ion du onze national pour le Mondial russe, est en quelque sorte, une belle réhabilita­tion pour le staff technique tunisien et une belle récompense décernée par Nabil Maâloul à ses compères tunisiens !

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