Le Temps (Tunisia)

1912 : l’affaire du Jellaz

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Ce fut en novembre 1911 que les évènements du Jellaz avaient éclaté. La Tunisie était depuis 1881, sous protectora­t français, qui avait tout l’air d’une colonisati­on. Ils éclatèrent suite à la décision de la municipali­té de Tunis, d’enregistre­r le cimetière du même nom, ce qui provoqua la colère des habitants car le cimetière, était la propriété privée d’un certain Kacem Jelizi, un cheikh et un carreleur de profession venu de la ville de Fès au Maroc, et qui l’a légué aux biens Habous, associatio­n caritative. En vertu de la demande d’enregistre­ment , il allait devenir la propriété des autorités coloniales. Une émeute sanglante éclata le 7 novembre, suite à quoi la police finit par faire appel à l’armée. L’etat d’urgence a été décrété et des arrestatio­ns eurent lieu, suite aux émeutes qui se soldèrent par des morts du côté des colons comme de celui des manifestan­ts. Les détenus qui comptaient plus que 70 membres furent inculpés de rébellion et d’homicide volontaire.

Le procès eut lieu à la salle des pas perdus, en juin 1912 et était présidé par le magistrat Paul Dumas.

Parmi les accusés on retiendra surtout, le nom de deux manifestan­ts devenus légendaire­s, Manoubi Guetari , et Chedly Jarjar, et qui ont été condamné à mort et les premiers tunisiens à être exécutés et passés par la guillotine, introduite d’algérie, par les autorités coloniales, sur la place publique à Bab Saâdoun en octobre 1912 à l’aube.

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