"Afek Tounes" tente de resserrer ses rangs

Le député à l’assemblée des Représentants du Peuple, Karim Helali, membre du parti "Afek Tounes", a déclaré hier que sa démission du parti a été refusée. "Le président du parti, Yassine Brahim, a refusé ma démission, présentée il y a environ deux semaines", a-t-il indiqué dans une déclaration à l’agence TAP. Karim Helali, président du bureau politique de "Afek Tounes", a expliqué avoir rencontré Yassine Brahim qui lui a fait part de son refus d'accepter la démission et appelé à "tourner la page des différends" survenus dernièrement au sein du parti.

Selon lui, cette invitation est "un pas positif" que les dirigeants du parti devraient prendre en considération et avec lequel ils devraient "interagir". Le refus de Yassine Brahim d'accepter ma démission, a-t-il ajouté, est une décision qui reflète une volonté de rassembler les dirigeants du parti, surtout après les tensions enregistrées dernièrement au sein du parti. D’après lui, ces tensions résultent de désaccords survenus entre les différents membres à l’issue du congrès du parti et qui n’ont pas été traités de manière adéquate. Karim Helali a, dans ce sens, insisté sur la nécessité pour les dirigeants de "Afek Tounes" d'interagir avec l'initiative de Yassine Brahim "dans l'intérêt collectif" qui exige l'unification de la famille démocrate en prévision échéances politiques et électorales attendues, dont en premier lieu les municipales. A une question pour savoir si l’invitation de Yassine Brahim concerne aussi les ministres démissionnaires de "Afek Tounes" ayant préféré garder leurs postes au sein du gouvernement d'union nationale, dont Fawzi Abderrahman, Riadh Mouakher, Abdelkoddous Saadaoui et Hichem Ben Ahmed, Karim Helali a déclaré: "Notre parti a adopté une ligne politique. Il s'est retiré du gouvernement et ces ministres et secrétaires d’etat ont choisi d’y demeurer, ils ne représentent donc plus le parti".

"Ils ont fait leur propre choix et le parti a choisi une voie différente", a-t-il dit, ajoutant que "Afek Tounes" "n'est en rupture avec aucun" de ses militants et ils peuvent le réintégrer s’ils le désirent". Le 18 décembre dernier, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a refusé les demandes de démission présentées par les ministres et secrétaires d'etat de "Afek Tounes". Le parti avait, à ce moment-là, décidé de se retirer du gouvernement d'union nationale et du Document de Carthage.