Les paradis fiscaux : Mythe et réalité
L’ idée du paradis fiscal est née au 19 siècle quand les riches à travers l’europe accumulant les richesses cherchaient à fuir l’impôt. C’est ainsi vit le jour un puissant cartel en Suisse depuis le congrès de Vienne en 1815, en vertu duquel elle jouissait de sa neutralité. L’auteur du présent ouvrage Gabriel Zucman, économiste français, adepte et collaborateur de Thomas Picketty, remet en cause, sur la base de ces données, le mythe de la naissance du paradis suisse, et par là même celui des autres pays tels que Singapour, les Bahamas ou les îles Caïman. Ne serait-ce que parce qu’une grande partie des banques domiciliées dans ces pays sont des filiales d’établissements suisses. Les comptes numérotés qui sont désormais interdits et se muent en sociétés écrans La Suisse reste donc le paradis fiscal par excellence, et le secret bancaire reste toujours de mise.
Les avoirs appartiennent en majorité à des pays Européens, dont notamment l’allemagne et la France et dans ces pays il n’y pas encore un moyen vraiment efficace de lutte contre l’évasion fiscale, malgré l’existence de nouvelles lois destinées à cet effet, mais qui sont souvent esquivées, sinon violées.
C’est la raison pour laquelle l’auteur estime qu’il faut d’abord procéder à des contrôles plus méticuleux , afin de pouvoir connaître le vrai processus permettant l’évasion fiscale vers les paradis fiscaux qui sont occultés.
Etablir des listes noires ou des listes grises, des paradis fiscaux ne sert pas aucunement à résoudre le problème, d’autant plus que ces listes sont dressées en fonction de la conjoncture politique du moment et sur la base de considérations partisanes.
A titre d’exemple la Tunisie a figuré sur une liste noire dressée par l’union européenne, sous prétexte « qu’elle ne lutte pas assez contre l’évasion fiscale ». D’autres pays cependant, sont sur « la liste grise » tandis que certains autres Etats, tels que le Qatar sont graciés, « eu égard à ses rapports amicaux avec l’union Européenne. L’évaluation concernant la Tunisie n’est pas faite sur une base économiquement et fiscalement tangible. Ce ne sont pas les sociétés of shore qui entraînent nécessairement l’évasion fiscale. Les sociétés of shore installées en Tunisie ne sont pas celles qui cherchent à fuir l’impôt. Ces dernières sont occultées par des sociétés écran, installées un peu partout dans le monde.
En fait, et tel que le propose l’auteur du présent ouvrage, plutôt que dresser des listes multicolores, inciter partout à contraindre et taxer en imposant des tarifs homogènes et « égaux à ce que coûtent le secret bancaire ». Par ailleurs , il est nécessaire de faire participer la société civile aux décisions économiques afin de mieux lutter contre l’évasion fiscale.