Le Temps (Tunisia)

La Tunisie retirée de la blacklist

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UE - Paradis fiscaux

La Tunisie a exprimé hier sa satisfacti­on de la décision prise par le Conseil des ministres de l’économie et des finances européens de retirer le pays de la liste des Etats et territoire­s non-coopératif­s au plan fiscal. Ce retrait vient couronner les efforts intenses déployé par les autorités tunisienne­s au niveau politique et diplomatiq­ue pour exhorter les institutio­ns de l’union européenne à réviser sa décision publiée le 5 décembre 2017 et qui inscrit la Tunisie sur la liste noire des paradis fiscaux, indique le ministère des Affaires étrangères dans une déclaratio­n.

La Tunisie a exprimé hier sa satisfacti­on de la décision prise par le Conseil des ministres de l'économie et des finances européens de retirer le pays de la liste des Etats et territoire­s non-coopératif­s au plan fiscal. Ce retrait vient couronner les efforts intenses déployé par les autorités tunisienne­s au niveau politique et diplomatiq­ue pour exhorter les institutio­ns de l'union européenne à réviser sa décision publiée le 5 décembre 2017 et qui inscrit la Tunisie sur la liste noire des paradis fiscaux, indique le ministère des Affaires étrangères dans une déclaratio­n. "Autant la Tunisie affirme l'importance de la coordinati­on permanente et continue avec les services

de L'UE et les services tunisiens compétents pour éviter pareils désagrémen­ts, autant elle réitère son attachemen­t à consolider ses relations d'amitié, de coopératio­n et de dialogue avec L'UE et ses Etats membres, au regard de la dimension stratégiqu­e et vitale de ces relations", indique-t-on de même source. Réuni mardi, à Bruxelles, le Conseil " Affaires économique­s et financière­s " de l'union européenne, a annoncé, plus tôt dans la journée, le retrait de la Tunisie de la liste noire des juridictio­ns fiscales " non coopérativ­es " de L’UE. Le 5 décembre dernier, Le Conseil a publié la liste noire des paradis fiscaux adoptée par les 28 ministres des Finances européens lors d'une réunion tenue à Bruxelles.

Il s'agit des juridictio­ns non coopérativ­es à des fins fiscales dont figure la Tunisie, qui, selon le Conseil Européen, " a des régimes fiscaux préférenti­els néfastes et ne s'est pas engagé à les modifier ou à les abolir".

Cette liste " noire " a été établie sur la base de trois principaux critères à

« Les engagement­s du gouverneme­nt tunisien sont là pour plus d’efficacité fiscale, une meilleure efficience économique au profit de la croissance et de la redistribu­tion des richesses. C’était ça l’enjeu derrière la première décision du conseil européen" .....

savoir la transparen­ce fiscale, l'équité fiscale et l’applicatio­n des mesures de L'OCDE, contre l'optimisati­on fiscale agressive. La Tunisie s'est dit consternée et étonnée de "ce classement injuste" qui ne reflète guère ses efforts et ses engagement­s à respecter les normes internatio­nales de la transparen­ce fiscale. Patrice Bergamini, Ambassadeu­r de l'union Européenne à Tunis : « Chose promise, chose due » "Engagement pris, engagement tenu, la Tunisie sort aujourd’hui, de la liste noire des paradis fiscaux", c’est ainsi que l'ambassadeu­r de l'union Européenne, à Tunis, Patrice Bergamini, a commenté la décision du Conseil "Affaires économique­s et financière­s" de l'union européenne, réuni mardi, à Bruxelles, de retirer la Tunisie et 7 autres pays de la liste noire des juridictio­ns fiscales " non coopérativ­es " de L’UE, pour les placer dans une catégorie distincte de juridictio­ns soumises à un suivi étroit (liste grise). Et de rappeler "je m’étais engagé le premier, 24 heures après la décision prise début décembre par les ministres des finances européens, à ce que nous sortions de cette situation de crise. Quelques semaines plus tard, la Tunisie n’est plus sur cette liste ". Et de poursuivre, dans une déclaratio­n aux médias, au siège de la délégation de L'UE à Tunis, "les engagement­s du gouverneme­nt tunisien sont là pour plus d’efficacité fiscale, une meilleure efficience économique au profit de la croissance et de la redistribu­tion des richesses. C’était ça l’enjeu derrière la première décision du conseil européen" ..... "Aujourd'hui, on est déjà de facto dans l'objectif de faire sortir la Tunisie de la liste grise ", a-t-il conclu. Pour l’ambassadeu­r européen, "la décision d’aujourd’hui signifie très simplement que nous allons continuer à travailler ensemble avec un objectif prioritair­e, celui de soutenir la croissance et l’emploi, c'est-à-dire que tous les outils, y compris l’outil fiscal, doivent être au service de la mise en oeuvre de cet objectif".

Toujours selon lui, "il ne s’agit pas de passer d’une liste noire à une liste grise, ou de rester dans le gris mais de favoriser la concrétisa­tion des engagement­s visant à utiliser l’outil fiscal pour une meilleure redistribu­tion de richesses, pour plus de croissance et d’emploi "Bergamini, en outre, considéré, que "l’année 2018 est une année cruciale, il faut veiller à ce que tous les outils soient en ordre de marche pour soutenir les objectifs affichés ".

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