Sami Anan, arrêté, renonce à sa campagne présidentielle
Egypte
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L'ancien chef d'état-major de l'armée égyptienne Sami Anan, dont le parti a annoncé il y a moins de deux semaines la candidature à l'élection présidentielle du mois de mars face au chef de l'etat sortant Abdel Fattah al Sissi, a été arrêté hier au Caire, a annoncé son équipe de campagne.
Cette arrestation est intervenue peu après la lecture à la télévision d'etat d'un communiqué de l'armée annonçant que Sami Anan serait convoqué pour répondre d'incitation à la division entre les forces armées et le peuple et de falsification de documents officiels. Sami Anan est accusé d'avoir falsifié le document attestant qu'il ne porte plus l'uniforme, condition requise pour briguer la présidence du pays.
Le ministère égyptien de l'intérieur n'était pas joignable immédiatement. L'armée n'a pas fait de commentaire sur cette arrestation.
A la tête du conseil militaire qui a assuré la transition en Egypte après la chute d'hosni Moubarak en 2011, Sami Anan avait déjà fait acte de candidature en 2014 avant de se retirer au profit d'abdel Fattah al Sissi, qui lui avait succédé à la tête de l'armée après l'élection du président islamiste Mohamed Morsi deux ans plus tôt. Sissi a renversé Morsi en 2013 et a été promu maréchal avant de quitter l'uniforme pour devenir président. Il a annoncé vendredi sa candidature pour un second et, théoriquement, dernier mandat de quatre ans.