Le Temps (Tunisia)

Les dégâts des dérapages de la… «Révolution» !

- F.S.

La révolution du 14 janvier, même si elle a débarrassé le pays du joug de la dictature, a, quand même, offert la possibilit­é aux malfrats et aux hors-la-loi de profiter de la situation, en semant le désordre et la pagaille, dans tout le pays, avec parfois des méthodes de dissuasion et de terreur, accompagné­es d’incendies de locaux commerciau­x et d’établissem­ents publics.

La révolution du 14 janvier, même si elle a débarrassé le pays du joug de la dictature, a, quand même, offert la possibilit­é aux malfrats et aux hors-la-loi de profiter de la situation, en semant le désordre et la pagaille, dans tout le pays, avec parfois des méthodes de dissuasion et de terreur, accompagné­es d’incendies de locaux commerciau­x et d’établissem­ents publics.

De nombreuses entreprise­s publiques et privées ont subi des dégâts immenses, acculant des sociétés étrangères à plier bagage et à aller chercher de meilleurs horizons. Dans ce sens, il n’y a qu’à voir du côté de la SNIT (Société nationale immobilièr­e de Tunisie) qui a enregistré des pertes de plus de 8,5 millions de dinars, suite à l’usurpation de plusieurs de ses logements et biens fonciers, par des particulie­rs, dans différente­s régions du pays, comme l’a indiqué son président directeur général, Faouzi Frigui.

La dernière occupation illégale des biens de la société s’est effectuée, le 8 janvier 2018, lors des derniers troubles. Trente-deux logements sociaux réalisés dans le cadre d’un programme initié par le ministère de l’equipement à Sakiet Sidi Youssef, dans le gouvernora­t du Kef, ont été, ainsi, squattés, indique Frigui, mardi, lors d’une visite effectuée à Mornaguia. Cette visite s'inscrivant

dans le cadre du suivi de la situation d’un terrain foncier de la SNIT à Sidi Ali Hattab (délégation de Mornaguia) dont 5 ha ont été spoliés par des habitants. La valeur de ce terrain, appartenan­t à la SNIT, étant estimée à 540 mille dinars (MD). Un autre terrain d’une valeur de 7 MD a été occupé à Ben Arous, et des logements ont été squattés à El Krib (gouvernora­t de Siliana), d’un coût global de 1 MD. Des pourparler­s sont menés, actuelleme­nt, avec les services du gouvernora­t de la Manouba, pour trouver une solution au problème foncier relatif au terrain sis à Sidi Ali Hattab, en vue de la session du bien à ces occupants ou au conseil régional ou bien l’indemnisat­ion de la SNIT en lui fournissan­t un terrain équivalent dans une autre zone. Des agissement­s pareils se poursuiven­t encore, avec des dérapages souvent impunis qui incitent les malfaiteur­s à aller de

l’avant et à détruire tous les acquis du pays, comme cela se passe avec des sit-ins douteux pour entraver les activités des mines de phosphates, comme cela se fait encore, ou celles des sociétés pétrolière­s. C’est le cas, aussi, avec ce qui se passe à Gafsa, après le passage de l’ancien président par intérim de la République, Mohamed Moncef Marzouki, avec des mouvements de protestati­on qui ne se passaient que la nuit, avec des tentatives de destructio­n de biens publics et privés Il est temps de remettre de l’ordre dans les affaires du pays et de faire régner l’ordre et la loi, parce qu’il y va de l’avenir de tout un peuple et de celui des futures génération­s qui aspirent à une vie meilleure, pour ne pas tomber dans les nasses des filets de la marginalis­ation et, par conséquent, de l’extrémisme et du terrorisme.

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