La gangrène des nominations douteuses
L’information est grave et a enflammé les réseaux sociaux, depuis lundi, prouvant les accusations relatives à la nomination de personnages douteux, au sein des cabinets ministériels. Une réalité qu’il n’est plus possible de cacher.
Selon les informations qui circulent, le conseiller qui a été nommé, il y a près d’une semaine à son poste, avait accompagné les enquêteurs, menottes aux poings et habillé d’un survêtement, aux locaux du ministère. Une arrestation rapidement, confirmée, mardi, lors d’une déclaration accordée à la Radio Nationale, par le porteparole du tribunal de première instance de Tunis et du pole judiciaire financier Sofiene Selliti qui a annoncé que le ministère public a ordonné la mise en détention de ce conseiller qui a été fraîchement nommé au poste au sein du ministre de la Santé. Pourtant, le ministre Imed Hammami a eu l’audace de nier ces faits, au micro d’une chaine radio, en prétendant qu’il ne s’agissait point d’un de ses conseillers, mais, plutôt, d’un fonctionnaire du ministère, et qu’il a été arrêté dans le cadre d’une affaire de corruption, annonçant, par la même occasion qu’une série d’autres arrestations, va suivre, les prochaines heures, et qui toucheront plusieurs ministères. D’autres sources judiciaires ont indiqué mardi à Mosaïque FM, que le parquet du Tribunal de première instance de Tunis a décidé d’arrêter un conseiller auprès du ministre de la Santé et un directeur au ministère des Domaines de l’état et des Affaires foncières, dans le cadre d’affaires de droit public. Ce conseiller avait occupé différents postes de responsabilité, bien sûr, avec des ministres issus du mouvement Ennahdha, en particulier avec Ziad Ladhari, en étant directeur de la coopération internationale au ministère de la Formation professionnelle et de l’emploi, ainsi que directeur des relations avec les entreprise pour la promotion de l'emploi , ainsi que chef de département au Ministère du Développement et de la coopération internationale, comme par hasard, avec Ladhari. Simple coïncidence ou nomination programmée… C’est le devoir de la justice qui a pris son cours de nous édifier sur les desseins de la nomination d’un personnage douteux pour qui les accusations atteignent la participation à des actes terroristes ou de soutien au terrorisme. Le citoyen en a assez des accusations de corruption qui circulent et pointent du doigt des députés, des politiciens, de hauts responsables de l’administration et des hommes d’affaires, sans qu’aucun effort ne soit fait pour mettre fin aux manigances de ces malfaiteurs ou, du moins, éclairer l’opinion publique sur la véracité de ces accusations.
Un premier pas vient d’être fait et, surement, qu’il sera suivi d’autres, surtout que le chef du gouvernement avait promis que personne n’échappera au glaive de la justice, s’il a quelque chose à se reprocher en matière de corruption. D’ailleurs, lors d’une rencontre avec le président de la République Béji Caïd Essebsi, vendredi 12 janvier 2018, Youssef Chahed a déclaré que des mesures destinées à durcir la lutte contre la corruption devraient être adoptées.
Quelques jours auparavant, il avait effectué une visite d’inspection au siège de la pharmacie centrale, durant laquelle il a découvert plusieurs dépassements.
Il avait décidé d’ouvrir une enquête sur ces soupçons qui concernent notamment le dossier de transactions privées d’achat de médicaments. Certains responsables de la Pharmacie centrale seraient limogés. Sous d’autres cieux, de nombreuses têtes seraient tombées, mais en Tunisie, des ministres continuent à profiter de la manne de l’etat, malgré leurs mauvais choix qui, parfois, poussent à des doutes sur leur crédibilité, leur intégrité et leur honnêteté. L’information est grave et a enflammé les réseaux sociaux, depuis lundi, prouvant les accusations relatives à la nomination de personnages douteux, au sein des cabinets ministériels. Une réalité qu’il n’est plus possible de cacher. Cette information a été annoncée en direct sur le plateau d’une chaine TV privée faisant état de l’arrestation d’un conseiller du ministre de la Santé nahdhaoui, Imed Hammami, pour son implication dans une affaire, a priori, de terrorisme et de malversations, avec en plus, une descente dans les locaux, même, du cabinet ministériel, pour saisir ses affaires et documents personnels.