Mobilisation d’une enveloppe de 200 millions de dollars
« Demain, lancement officiel de l’instance Tunisienne de l’investissement» Khalil Laabidi, DG de la FIPA :
500 cadres et des institutions financières aujourd’hui à la 1ère édition de « Financing Investment & Trade in Africa » FITA 2018
La seule alternative à booster et revigorer notre économie avachie réside en la diversification des partenaires économiques. Vu l’importance de l’afrique, des pas en avant ont été enregistrés afin de se frayer la place dans ce marché. Dans ce cadre, Tunisia Africa Business Council (TABC) a tenu une conférence de presse vendredi dernier, au siège de l’agence de promotion de l’investissement extérieur (FIPA), pour dévoiler la première édition FITA 2018 « Financing Investment & Trade in Africa » qui débute aujourd’hui et se poursuivra jusqu’à demain, le 7 février. La conférence a été animée par le directeur général de la FIPA, Khalil Laabidi, Bassem Loukil, Président TABC et de son secrétaire général, Anis Jaziri. Lors de son allocution, le président de TABC a indiqué que la réglementation de change et l’accès au financement posent une forte problématique pour les opérateurs économiques tunisiens qui désirent exporter ou investir en Afrique. Et d’ajouter : « TABC a décidé de mettre à table ce sujet tout en réunissant les opérateurs, les dirigeants africains et les institutions financières, notamment les panafricaines. La stratégie africaine doit être fondée sur des principes et des bases bien déterminés pour réussir ». Au programme, des plénières pour débattre des problématiques et proposer des solutions, des workshops pays et des rencontres Btob, notamment entre une centaine d’opérateurs tunisiens ayant des projets qui attendent juste des financements avec des institutions financières et bailleurs de fonds qui veulent investir en Afrique. Dans le même ordre d’idées, M. Jaziri a précisé qu’il y a déjà eu plus de 1000 inscriptions à l’événement. Cette conférence regroupe ainsi 500 cadres et décideurs africains, plusieurs ministres d’investissement, de Coopération internationale et de Commerce africains qui ont été conviés à cette première édition, ainsi que les patrons d’institutions financières panafricaines et internationales, des CEO et des experts. Toujours selon les paroles de M.jaziri, Cette édition enregistre également la participation de plusieurs institutions financières, il s’agit de la Banque Africaine de développement « BAD », BID, ITFC, ICIEC, AFREXIMBANK, BANK OF AFRICA, AFRICINVEST, Ifc/banque Mondiale, SONIBANK du Niger, SOCIETE GENERALE, ALIOS FINANCE, BERD, SF CAPITAL du Sénégal et HIP de Londres. Les fonds d’investissement et les assurances sont au rendezvous. En prenant la parole encore une fois, M. Loukil a souligné que les exportateurs tunisiens qui opèrent sur l’afrique souffrent principalement du manque de dessertes aériennes et maritimes mais surtout du manque de financement.
« Il est vrai que la Tunisie s’est absentée du continent africain depuis des années. Nous avons pris l’initiative avec Tunisair pour voir les moyens afin de favoriser les liens aériens vers l’afrique. Au mois d’avril, il y aura l’inauguration d’une ligne maritime directe entre Dakar et Abidjan. Autre chose qui empêche l’investissement en Afrique, c’est l’absence des banques tunisiennes sauf la STB et BH. Il faut dire aussi que la L.F 2018 dans sa version actuelle n’encourage pas à l’investissement. Notre réglementation empêche les sociétés d’aller vers l’afrique et la situation des avoirs en devises de notre pays nous empêche de faire le lobbying et la pression nécessaire sur la BCT pour la changer. Ça sera l’occasion aussi pour quelques pays subsahariens de présenter leurs Plans de Développement Economique, les projets d’investissements structurants en particulier en PPP, ainsi que les modalités de financement. Une enveloppe de 200 millions de dollars sera consacrée pour favoriser et faciliter le commerce et l’investissement intra-africain», a-t-il expliqué.
Plusieurs objectifs à dégager
En marge de cette manifestation plusieurs panels et des workshops sont programmés sur les mécanismes de financement des opérateurs économiques en Afrique, qui aura comme objectifs stratégiques :
- Un Etat de l’art du financement du Commerce et de l’investissement, que ce soit en Tunisie ou en Afrique généralement. - Une présentation des offres et mécanismes de financement sur le continent Africain. - Un espace d’opportunités et de rencontres entre organismes panafricains de développement économique, banquier, capital-risqueur, fonds d’investissement et experts.
- Un rapprochement entre les banques Tunisiennes et leurs homologues panafricains pour faciliter l’accès aux services financiers en Afrique. Une diplomatie économique encore timide
D’autre part, Khalil Laabidi, DG de la FIPA a insisté sur l’importance de l’investissement et le commerce en Afrique, qui constituent aujourd’hui un sujet qui intéresse le monde entier de la Chine à la Turquie et de l’europe aux Etats Unis : « Etant des africains nous-mêmes, nous devons être parmi les premiers à aller dans les pays africains subsahariens, dont certains affichent un taux de croissance entre 6 et 11 %, a précisé Laabidi. En poursuivant, il a indiqué : « Tout le monde actuellement sait que l’essor de la Tunisie ne peut se faire sans le renforcement de la diplomatie économique. Il y a une certaine conscience mais elle reste encore timide. Nous les Tunisiens, nous devons essayer de jouer le rôle du hub entre l’europe et l’afrique. Et c’est ce que nous sommes en train de faire à travers cette conférence qui est le fruit d’un partenariat Public/privé ».