Les chefs d’entreprises ont le moral
Oxford Business Group vient de publier les résultats d’une enquête réalisée auprès des chefs d’entreprises Tunisiens (OBG Business Barometer). Le baromètre a été réalisé par le personnel D’OBG selon la méthode face-à- face avec les PDG des entreprises sondées. Le baromètre a ciblé plus de 300 chefs d’entreprises. Une conférence de presse a été tenue vendredi dernier, pour présenter les résultats de l’étude élaborée par le cabinet Oxford Business Group en association avec le réseau international de cabinets d’audit et de conseil, KPMJ. La conférence a été présentée par Jaime Pérezseoane de Zunzunegui d’oxford Business Group en présence de Dhia Bouzayen, interlocuteur international de KPMG, Moncef Boussannouga Zammouri, associé principal à KPMG, Mehdi Ben Abdallah, président de la Chambre de Commerce tuniso-britannique et Directeur Général D’EXIA, Ibrahim Debbache, président D’AHK et PDG d’ennakl, Ahmed El Karm, président du directoire d’amen Bank et président D’APTBEF, Hassène Feki, directeur général de Star Assurances, Nabil Smida, PDG de SNDP-AGIL, Zied Guiga, fondateur de Wallyscar, Sara Masmoudi, présidente de la CNIP et Directrice Générale de Teriak et Sabri Ben Guirat, Directeur Général de la pépinière Mabrouka. 84% des entreprises interrogées sont privées, 46% des entreprises interrogées étaient locales et 45% sont des entreprises internationales. L’idée de ce sondage est d’avoir des chiffres clés et de savoir comment les exécutifs se sentent par rapport à l’environnement des affaires et les conditions économiques en Tunisie. Contrairement aux attentes, les acteurs économiques sondés sont très optimistes et s’attendent à une amélioration de leur activité en 2018.
2 à 3% de croissance en 2018 En effet, la moitié des entreprises interrogées sont optimistes et espèrent une croissance de 2 à 3% du PIB en 2018. 77% des chefs d’entreprises ont des attentes positives ou très positives quant aux conditions commerciales locales dans les 12 prochaines années. La plupart des sondés affirment que le pays a un grand besoin de compétences en leadership, notamment en compétences dans la Recherche et développement, les services aux consommateurs et l’ingénierie.
Pour nos chefs d’entreprises, la transparence s’est améliorée en Tunisie dans le monde des affaires postrévolution mais faut-il encore redoubler d’efforts en matière de simplification des procédures administratives et de la modernisation de l’administration publique. Interrogés sur le plan de développement 20162020, 70% des chefs d’entreprises jugent ledit plan insuffisant et /ou très insuffisant pour assurer la relance espérée de l’économie nationale. Ainsi pour les chefs d’entreprises, des corrections devraient êtres apportées sur le schéma de développement pour qu’il puisse jouer le rôle qui lui sied en tant que levier principal pour l’investissement et la création de richesse. Outre la stabilité politique et sécuritaire, la réforme du marché public, la facilitation des procédures administratives et l’allégement de la pesanteur fiscale outre l’accès au financement sont des facteurs essentiels à l’amélioration du climat des affaires.