Politique monétaire et défis économiques
Si la monnaie permet d’exprimer la valeur d’un bien, depuis qu’elle a remplacé l’économie de troc, il n’en reste pas moins qu’elle a une fonction politique. Elle a été longtemps et le reste, à l’image du pouvoir en place. Elle assure le pouvoir politique d’un dirigeant. Sa valeur est en principe proportionnelle à la situation économique de l’etat où elle a cours. Le Dollars et l’euro ont une fonction politique importante qui est à l’image de l’importance des Etats où ces monnaies ont cours et elle contribue à renforcer une certaine hégémonie de ces Etats sur d’autres économiquement faibles. Dans le présent ouvrage, Dominique Plihon, professeur français d’économie, répond aux questions posées aussi bien par le profane que par les spécialistes en la matière, et parmi lesquelles notamment, les relations entre les monnaies dans l’économie mondiale.
Il y a , bien évidemment, une relation entre la qualité de la monnaie mise en circulation et l’évolution du niveau des prix.
Pour l’auteur, toute la politique monétaire est à reconsidérer en fonction de la politique économique, tant dans chaque pays qu’au niveau international, il importe pour cela, de rechercher les causes qui ont abouti à une crise avec de graves séquelles, que ce soit à l’échelle européenne ou internationales. La globalisation en est une cause directe et dont ont écopé, notamment les pays économiquement faibles.
La monnaie est tributaire de la politique économique dans un pays donné. Dans les pays en voie de développement, ou émergents comme on les qualifie depuis quelque temps, la mondialisation est-elle la cause première de l’inflation ? La plupart des économistes occidentaux, y compris l’auteur, considèrent le problème par rapport aux pays développés. La baisse des obstacles, combinée à l’entrée de pays émergents sur le marché mondial a un effet direct, disent-ils, sur l’écart entre la hausse des prix à la consommation et celle des prix à la production dans les pays développés. Ce qui diminue l’inflation, dans ces pays. Mais à l’inverse, cela ne résout pas pour autant les problèmes d’inflation e dans les pays émergents, comme le nôtre, qui sont actuellement à leur paroxysme.
L’auteur parle de l’organisation de la monnaie dans la zone euro, mais omet les relations qu’ont les pays où cette monnaie a cours, avec les pays en voie de développement. Qu’il s’agisse de globalisation ou de mondialisation, car ce sont deux notions qui se rencontrent, il importe que les pays concernés puissent accorder leur violons, afin de repenser un système économique dans lequel tous les pays traitent sur un pied d’égalité sans trop tirer la couverture d’un côté au détriment de l’autre. En attendant, les pays en voie de développement, doivent améliorer la qualité de la production, et développer le marché intérieur et régional. C’est le défi qui permettra à ces pays comme le notre de dépasser la crise monétaire, en comptant sur leurs propres moyens.