Erdogan reçu par le pape François au Vatican
Le président turc a rencontré le pape hier à Rome. Une visite historique. Au coeur des discussions : la question d’al Qods, reconnue capitale de l’etat israélien par Washington début décembre. Depuis, la Turquie ne décolère pas et le pape François conteste également cette décision. Entre les deux dirigeants, ça fait donc un point commun. Pour le reste, les relations entre le Vatican et Ankara ont été plutôt tendues ces derniers temps. C’est une ville sous très haute sécurité qui a accueilli le président turc hier. Les abords du Vatican avaient été fermés à la circulation, la place Saint-pierre vidée, des dizaines de policiers fouillaient les visiteurs et des hélicoptères tournaient dans le ciel. Le pape François a accueilli Recep Tayyip Erdogan au palais apostolique, première rencontre de ce type au Vatican depuis 59 ans. Les deux hommes ont passé près de 45 minutes ensemble. Si rien n’a filtré pour l’instant du tête-à-tête, la question d’al Qods est l’un des sujets majeurs de discussions entre le président turc et le souverain pontife. Le pape et M. Erdogan avaient plaidé jusqu’ici pour le Le président turc Recep Tayyip Erdogan, accueilli par l’archevêque Georg Gänswein à son arrivée au Vatican
statu quo, à rebours de la position américaine.
Cette rencontre intervient aussi alors que la Turquie poursuit ses
bombardements à Afrin, en Syrie. Une situation qui met en colère le Saint-siège, qui a sans cesse plaidé pour le dialogue et la désescalade. La visite intervient dans un climat
tendu. A quelques encablures du Vatican, au pied du château Saintange, des Kurdes manifestaient en fin de matinée pour dénoncer un « crime contre l’humanité » à Afrin.