Possibilité de restrictions sur les ventes de pétrole vénézuélien
Les États-unis envisagent de restreindre leurs importations de pétrole brut vénézuélien et leurs exportations de produits raffinés au Venezuela, a annoncé le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson.
Il s’agit, a dit le secrétaire d’etat, de faire pression sur le président vénézuélien Nicolas Maduro, pour qu’il “revienne à la Constitution”. “L’un des aspects, quand on envisage de sanctionner le pétrole, est de se demander quel effet cela aurait sur le peuple vénézuélien. Est-ce que c’est une mesure qui mettrait fin à tout cela rapidement?”, a déclaré Rex Tillerson lors d’une conférence de presse à propos de la crise économique et politique au Venezuela.
“Nous étudions plusieurs possibilités. Nous regardons comment atténuer les conséquences pour les intérêts commerciaux des Etats-unis” et ceux d’autres pays dans la région, a-t-il ajouté.
Le secrétaire d’etat, qui se trouvait à Buenos Aires dans le cadre d’une tournée en Amérique latine, avait déjà fait sensation vendredi en laissant entendre que Nicolas Maduro pourrait être renversé par son armée. Les sanctions américaines contre Caracas concernent pour l’instant des personnalités du gouvernement Maduro et l’interdiction générale d’acheter de la dette vénézuélienne.
Le ministre argentin des Affaires étrangères, Jorge Faurie, qui se trouvait avec Rex Tillerson à la conférence de presse, a déclaré que son pays “suivrait de près” la possibilité de restrictions sur les ventes de pétrole. Mais, a-t-il ajouté, les sanctions “ne doivent jamais nuire au peuple vénézuélien”. D’autres gouvernements sud-américains ont indiqué qu’ils ne voulaient pas prendre des mesures qui ne feraient qu’aggraver la crise humanitaire au Venezuela.
“Ne rien faire pour mettre fin à cette (crise), c’est aussi demander au peuple vénézuélien de souffrir”, a fait valoir Rex Tillerson. Les ventes de pétrole brut vénézuélien aux Etatsunis ont été en 2017 à leur plus bas niveau depuis 1991, selon des données Thomson Reuters, en raison de la crise qui règne dans le pays et des sanctions financières des États-unis contre le Venezuela.