Le Temps (Tunisia)

ils ont dit:

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«Plus explicitem­ent, ceux qui dénoncent l’hypocrisie de L’UE et la duplicité de son discours sont les responsabl­es de ce blacklista­ge. L’inscriptio­n de la Tunisie sur cette liste noire ne représente pas de sanction envers le pays: il n’existe aucune remise en cause de notre partenaria­t, bien au contraire, L’UE n’a pas renoncé à son appui à la Tunisie dans sa transition démocratiq­ue. Cependant, j’estime que ce classement doit inciter le gouverneme­nt tunisien à agir en conséquenc­e, à travers l’intensific­ation des efforts pour la mise en place des réformes nécessaire­s afin de sortir la Tunisie de cette liste. Le chef du gouverneme­nt, Youssef Chahed, doit oeuvrer pour appliquer les réformes nécessaire­s pour sortir la Tunisie de cette liste avant l’été. Cela devra impulser et donner un nouvel élan à sa campagne de lutte contre la corruption.»

Patrice Bergamini (Ambassadeu­r de l’union européenne en Tunisie)

«Le dossier concernant un réseau d’espionnage étranger est de très haute importance et constitue un véritable séisme politique. C’est un dossier qui mérite une grande attention médiatique, puisqu’il est, selon moi, plus grave que toutes les affaires sur la scène actuelle. Bien plus grave que l’inscriptio­n de la Tunisie sur la liste noire de L’UE. Le responsabl­e du réseau est un homme d’affaires français qui a réussi à s’infiltrer dans les plus hautes sphères, de 2011 à 2017. Il a pu recruter des personnali­tés politiques qui lui communiqua­ient tout ce qui se passait au niveau des centres de décision en Tunisie. Il a contribué à la création de partis politiques, outre l’attraction de conseiller­s de Moncef Marzouki et Béji Caïd Essebsi. Ce qui importe c’est la Tunisie qu’on vend au plus bas prix, au point que le responsabl­e du réseau puisse envoyer un mail à ses supérieurs disant: « je l’ai acheté »en parlant du président d’un parti politique.»

Borhène Bsaies (Chargé des Affaires politiques à Nidaa Tounes)

«Le nouveau blacklista­ge de la Tunisie en tant que pays exposé au blanchimen­t d’argent, montre l’existence en Europe d’un courant attaché à la vision colonialis­te dans la gestion des relations internatio­nales. Malgré tout le bruit sur le soutien des démocratie­s naissantes, cette vision prédomine auprès des anciennes colonies et la Tunisie doit envisager la possibilit­é de réviser profondéme­nt sa politique étrangère de chercher des alliances régionales plus proches de son identité et de son espace vital à l’instar du Maghreb, de l’afrique, des pays Arabes. Il faut cesser cette politique de la mendicité et du suivisme qui ont fait que certains ambassadeu­rs soient semblables aux résidents généraux et chercher des alternativ­es de partenaria­t avec des puissances émergentes en Amérique latine, en Afrique et en Asie.»

Khaled Chouket (Dirigeant de Nidaa Tounes et ancien ministre)

«L’exploitati­on des salles et des établissem­ents sportifs lors des prochaines municipale­s bloquera entièremen­t les activités et les compétitio­ns sportives nationales. Des centaines de jeunes traîneront dans les rues, comme il est déjà le cas des jeunes du Club de Handball de Ben Arous. Egalement, L’ISIE possède son propre budget, un budget tellement énorme qu’il lui permet de louer tous les espaces requis à travers tout le territoire, ou encore, utiliser les autres espaces publics à l’instar des grandes salles de réunions des municipali­tés. Ils ont ruiné des clubs et le refont encore aujourd'hui. Plusieurs clubs ont été réquisitio­nnés en pleine saison sportive ce qui est inadmissib­le.»

Karim Helali (Député Afek Tounes)

Ces déclaratio­ns ont été accordées à différents médias

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